Hernie inguinale

Une hernie représente une protrusion au travers d’un orifice naturel d’un sac péritonéal pouvant contenir des viscères formant ainsi une grosseur plus ou moins volumineuse, visible, et le plus souvent réductible, c’est-à-dire pouvant diminuer ou disparaître en l’absence d’effort (Figure 1). Conséquence d’une faiblesse musculaire, la hernie survient au travers de la paroi abdominale, toujours à des endroits précis correspondant à des zones spécifiques de l’anatomie.

Très fréquente dans le pli de l’aine, la hernie fait saillie à travers la paroi abdominale par le canal inguinal qui, habituellement, laisse passer le cordon spermatique chez l’homme et le ligament rond (suspenseur de l’utérus) chez a femme. Les hommes sont dix fois plus exposés que les femmes. La hernie inguinale peut être congénitale ou acquise (consécutive à un affaiblissement de la paroi musculaire abdominale). On parle de hernie inguinale lorsque le sac herniaire reste confiné à et au-dessus de l’aine et de hernie inguino-scrotale lorsqu’il se déploie jusque dans les bourses.

Le contenu du sac herniaire la plupart du temps contient soit de l’épiploon (tablier graisseux de l’estomac) ou de l’intestin.

Autre forme, la hernie fémorale ou crurale (hernie au-dessous du pli de l’aine) survient surtout chez la femme et peut facilement passer inaperçue. Les symptômes vont de la gène locale aux douleurs à l’effort avec comme corollaire un possible retentissement sur l’activité physique voire professionnelle. L’examen médical permet de palper une tuméfaction arrondie («boule»). Les hernies inguinales et fémorales symptomatiques sont opérées avant que ne surviennent des complications. La plus sérieuse est l’étranglement. Le tableau clinique est variable en fonction du contenu du sac péritonéal et son traitement est une urgence chirurgicale.

Le but du traitement moderne doivent faire privilégier les techniques qui permettent d’obtenir un confort post-opératoire maximal, une période de convalescence courte, un taux de récidive ou de complication faible. Le choix de la technique opératoire tient compte des facteurs suivants: âge du patient, taille de la hernie, hernie primaire ou récidive, bilatéralité et du risque anesthésique. 90% des interventions réalisées sont pratiquées ambulatoirement soit sous anesthésie générale ou rachianesthésie (ponction du dos avec administration d’un anesthésique local).

Cure hernie inguinale

La hernie inguinale correspond au passage d’un élément intra-abdominal (ex/ intestin) au travers de la paroi dans la région où les fibres musculaires s’insèrent sur le pubis. Elle se traduit par l’apparition d’une voussure dans la région de l’aine, qui peut être :

  • réductible par simple pression ou lors de la position couchée
  • irréductible et alors très douloureuse (hernie étranglée).

Les hernies inguinales sont de trois types :

  • Directe : comme son nom l’indique, directement au travers des muscles.
  • Indirecte : en suivant, chez l’homme, le cordon spermatique (du testicule) vers le scrotum ou, chez la femme, le ligament rond vers les grandes lèvres.
  • Crurale : en suivant les vaisseaux fémoraux (vaisseaux se dirigeant vers la cuisse).

Une hernie directe coexiste parfois avec une hernie indirecte : on parle alors de hernie «en pantalon».

Traitement

Il consiste à refermer ou réduire le calibre de l’orifice inguinal par lequel sortait la hernie à l’aide de points de suture en rapprochant les muscles ou par la mise en place d’une prothèse de tissu non résorbable recouvrant l’orifice de faiblesse de la région herniaire. Cette «plaque» est progressivement envahie par du tissu cicatriciel et constitue au bout de quelques semaines un plan musculaire supplémentaire très résistant. Le traitement est fait par 2 types de voies d’abord : par voie ouverte ou par laparoscopie.

  • Par voie ouverte : cela consiste à placer une prothèse selon une technique dite de Lichtenstein.
  • Par laparoscopie : il s’agit d’une technique chirurgicale grâce à laquelle le chirurgien opère «à ventre fermé», en s’aidant d’instruments particuliers et d’une caméra qui sont introduits par des petites incisions cutanées de l’abdomen. L’intervention consiste à placer une prothèse. La technique utilisée est la voie extra-péritonéale – TEPP (par abord direct de l’espace pré-péritonéal). C’est à dire qu’on ne passe pas dans la cavité abdominale. L’opération se déroule dans l’espace entre les muscles et le péritoine.
 Dernière mise à jour le 25/01/2018 à 06:17