Prévention

Par le Centre du jeu excessif

Le Centre du jeu excessif (CJE) mène diverses actions de prévention.

Des sensibilisations au comportement de jeu excessif et à sa détection précoce sont notamment dispensées aux professionnel·le·s travaillant dans le secteur des jeux d'argent. Le CJE anime également des ateliers de sensibilisation auprès des jeunes conscrits à l'occasion du recrutement militaire. D'autres campagnes de prévention ont lieu dans des écoles, des institutions ou des entreprises.

Le CJE joue également un rôle de consultant pour la révision de la législation en vigueur en lien avec le jeu.

Enfin, le CJE propose différents flyers et brochures concernant le trouble liés au jeu d'argent ainsi que le trouble lié au jeu vidéo et à Internet

Enjeu social

Depuis l'ouverture du marché des jeux d'argent à la fin des années nonante, les problèmes liés aux comportements de jeu représentent un enjeu social majeur. Le comportement de jeu excessif peut entraîner des conséquences psychologiques, sociales et économiques sévères qui touchent la personne elle-même mais aussi son entourage. Comparativement à d'autres formes de comportement addictif, celle-ci est mal connue et reste souvent dissimulée car ses symptômes peuvent être relativement couverts.

En Suisse, environ un tiers de la population adulte aurait une activité fréquente de jeux d'argent. Quant au pourcentage touché par un trouble lié au jeu d'argent, il s'élève à environ 1 à 2% de la population. Ce chiffre peut sembler relativement modeste, il l'est moins lorsque l'on considère l'entourage (conjoint·e, enfants, parents voire ami·s et collègues), qui est souvent affecté lui aussi par les conséquences financières et émotionnelles du comportement de jeu problématique.

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Jeunes & adolescent·e·s

Les enfants et adolescent·e·s grandissent dans une société où l'offre de jeux d'argent est désormais omniprésente et facile d'accès.

Différentes études indiquent que les adolescent·e·s et jeunes adultes seraient davantage susceptibles (2 à 4 fois) de développer des comportements de jeu problématiques. Une étude suisse (Suris, Akré & al., 2011) menée auprès de lycéen·ne·s et d’apprenti·e·s a conclu que plus d’un tiers d’entre eux a joué à des jeux d’argent durant les 12 derniers mois. De plus 4.3% de ces jeunes présentaient un comportement de jeu considéré «à risque» tandis que 1.3% présentaient un comportement de jeu problématique.

En parallèle, l'accès facilité par Internet à différentes sortes de contenus plus ou moins sensibles (jeux d'argent mais aussi jeux vidéo, achats, réseaux sociaux, pornographie, etc.) ouvre la porte à de nombreuses possibilités mais aussi à certains risques, et implique également des enjeux socio-sanitaires majeurs. Cette disponibilité peut en effet représenter la porte ouverte à une perte de contrôle pour certains jeunes en situation de vulnérabilité, entraînant des conséquences négatives et affectant leur processus d'autonomisation.

La vulnérabilité des jeunes face aux conduites addictives sans substance montre l’importance de mener des actions de prévention, à l’instar des mesures existantes dans le domaine de la consommation de substances psychoactives, d’alcool ou d’autres conduites à risque.

 Dernière mise à jour le 03/05/2023 à 15:00