Comprendre les mécanismes neurobiologiques des troubles psychiatriques

Découvrir le NCCR Synapsy : un dialogue entre neurosciences et psychiatrie – Conférence le 12 mai à 18h00 à l’auditoire César-Roux avec les prof. Claudia Bagni, Olaf Blanke, Philippe Conus et Daniel Schechter.

Le NCCR Synapsy est un centre de compétence national en recherche qui fédère des projets visant à comprendre les mécanismes neurobiologiques des troubles psychiatriques. Depuis 2010, il met en relation plus de 200 chercheur∙ses et clinicien∙nes de Genève, Lausanne et Bâle.
Son but est double : premièrement, améliorer le diagnostic et le traitement des maladies psychiatriques, grâce à une meilleure compréhension des mécanismes neurobiologiques qui en sont à l’origine. Deuxièmement, faire émerger une nouvelle génération de psychiatres ayant des compétences en neurosciences, de manière à favoriser le lien entre clinique et recherche fondamentale.


Il s’articule selon 2 axes de recherche :

• Identifier les facteurs biologiques ou génétiques impliqués dans la survenue de ces troubles.
• Explorer l’impact des facteurs environnementaux (stress ou exposition à des traumatismes psychiques) sur la survenue de ces troubles.


« Au cours des douze dernières années, le NCCR Synapsy a favorisé des collaborations de recherche stimulantes entre des clinicien∙nes en santé mentale et des scientifiques en neurosciences cliniques, développementales et fondamentales. Ces échanges ont favorisé une meilleure compréhension de la souffrance et des dysfonctionnements générés par des troubles mentaux. Cela nous a notamment permis de créer de nouveaux outils d'évaluation et de préparer le terrain pour le développement et l'essai de nouvelles interventions fondées sur des données scientifiques plus individualisées. »

Prof. Daniel Schechter, médecin adjoint au Service universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent du Département de psychiatrie CHUV- UNIL


Tout au long des 12 ans du projet, deux programmes de formation ont été mis en place pour faciliter l’émergence de jeunes clinicien∙nes-chercheur∙ses et promouvoir la création de postes de travail mixtes de clinique et de recherche :

• Synapsy clinician in lab program
• Synapsy clinician scientist program


« Le NCCR Synapsy a permis à de nombreux∙ses clinicien∙nes de se lancer dans ce domaine de recherche qui est tellement important pour notre branche de la médecine. Plusieurs d’entre elles et eux occupent maintenant des positions de cadres et vont pouvoir contribuer au développement de nouvelles approches dans les années futures et contribuer à l’amélioration des soins. »

Prof. Philippe Conus, chef du Service de psychiatrie générale du Département de psychiatrie CHUV-UNIL

 
Une attention particulière a été portée sur la diffusion des découvertes dans les revues scientifiques spécialisées et sur le transfert de technologies. Plus de 700 articles scientifiques ont été publiés dans ce contexte au fil des 12 ans du programme.

Les objectifs à long terme :

• Faire progresser les connaissances scientifiques
• Encourager les carrières académiques des femmes
• Développer de nouveaux traitements
• Déstigmatiser les maladies mentales

 

Une conférence le 12 mai à 18h à l’auditoire César-Roux du CHUV pour en savoir plus :

Après 12 ans de financement par le Fonds national suisse, le NCCR Synapsy franchit une nouvelle étape par la mise en place du Synapsy Network, qui s’appuiera sur les centres Synapsy de Lausanne (CHUV et Unil) et de Genève (HUG et UniGE) et sur l’EPFL. Le network organisera une retraite scientifique annuelle, des formations en neurosciences translationelles, des conférences scientifiques et facilitera les échanges et les collaborations entre neuroscientifiques et clinicien∙nes travaillant dans le domaine des troubles psychiques et de la santé mentale.

Afin de célébrer la fin des 12 ans de ce projet de recherche et le lancement de cette nouvelle étape, Synapsy vous invite à deux conférences grand public « Cultiver sa santé mentale », qui auront lieu le 12 mai à Lausanne et le 2 juin à Genève.

Le cerveau demeure l’organe humain le moins compris par la communauté scientifique, notamment à cause de la remarquable complexité de sa structure faite de 10’000 milliards de connexions synaptiques par centimètre carré en constante adaptation. Son inaccessibilité ne facilite pas la tâche des chercheurs et des chercheuses. Les personnes avec des troubles mentaux sont les plus affectées par ce manque de connaissances : sans connaître les mécanismes neurobiologiques, les diagnostics restent parfois difficiles à clarifier et les traitements, bien que très efficaces, restent perfectibles. De plus, l’absence de marqueurs biologiques rend difficile la détection précoce des malades et le suivi de la réponse au traitement.

Lors de cette conférence, il sera question des motivations de la mise en place de ce projet, de son organisation, d’exemples de recherches qui ont été conduites dans ce contexte, des pistes qui se dessinent et des développements envisagés pour le futur. Ces questions seront abordées par les professeurs Claudia Bagni, Olaf Blanke, Philippe Conus et Daniel Schechter, avec le grand public.

 

 

 Last updated on 17/05/2022 at 09:18