Inclure de la psychothérapie durant l’hospitalisation est une pratique relativement courante, en Europe tout au moins. En Allemagne par exemple, c’est le cas pour 81.7% des patients hospitalisés pour dépression. Une méta-analyse récente (Cujipers & col., 2011) démontre que l’inclusion de la psychothérapie dans le traitement hospitalier a un effet additionnel significatif sur l’amélioration de la dépression. Cependant, en raison notamment des coûts générés par une telle pratique, il est nécessaire de développer des modèles de psychothérapie brefs qui ne nécessitent pas d’allonger la durée d’hospitalisation. C’est le but de ce projet : mesurer l’efficacité de l’ajout d’une forme spécifique de psychothérapie psychodynamique en 12 séances pour des patients hospitalisés souffrant de dépression.
Il s’agit d’une étude randomisée contrôlée de 1 mois à deux groupes parallèles ainsi qu’une étude de suivi naturalistique de 12 mois. Deux traitements sont comparés : (1) le traitement psychiatrique hospitalier multimodal augmenté d’une psychothérapie psychodynamique individuelle formalisée en 12 séances et (2) le traitement psychiatrique hospitalier multimodal (groupe contrôle).
L’échantillon total comprend 138 patients, une taille permettant de détecter une taille de l’effet modérée entre les 2 groupes.
La variable de résultat principale est la symptomatologie dépressive (MADRS, QIDS-SR16). Des mesures secondaires incluent la symptomatologie psychiatrique (GSI), le fonctionnement psychosocial (WSAS, GAF), la qualité de vie (EQ-5D), le fonctionnement psychodynamique (DMRS).