Trois apprenti·es du CHUV en lice pour les SwissSkills: une première!
Trois apprenti·es, formé·es ou en fin de formation au CHUV, ont été sélectionné·es pour y défendre les couleurs de l’hôpital dans les catégories Soins / Assistant·e en soins et santé communautaire (ASSC) et Assistant·e socio-éducatif·ve (ASE).
SwissSkills : un tremplin pour la relève professionnelle
Les SwissSkills sont bien plus qu’un concours : c’est le plus grand championnat professionnel de Suisse, qui réunit chaque deux ans des centaines de jeunes talents représentant plus de 80 métiers. Il permet de valoriser le savoir-faire, la rigueur et la passion des jeunes professionnel·les. Au programme, des épreuves exigeantes, à la fois pratiques et théoriques, conçues pour mettre en lumière l’excellence du métier. Pour les candidat·es, c’est une occasion unique de se mesurer à leurs pair·es, de progresser, de se faire connaître…et de vivre une expérience hors du commun.
Cette participation du CHUV illustre son fort investissement dans la formation de ses apprenti·es. ainsi que l’accompagnement de qualité des équipes formatrices. Elle a été rendue possible grâce à l’initiative et l’audace de Marie Kramer qui travaille au Centre des Formations (Référente de formation ASSC, ASE).
« En découvrant les SwissSkills, j’ai été impressionnée par l’énergie, le professionnalisme et la visibilité donnée aux métiers. J’ai tout de suite su que le CHUV devait être présent. Cette édition 2025 me tient d’autant plus à cœur qu’elle représente une première pour le canton de Vaud dans la catégorie des soins. Pour les meilleur·e·s, l’aventure se poursuivra aux EuroSkills et aux WorldSkills, compétitions- comparables aux Jeux Olympiques », précise Marie Kramer.
Ce qu’ils en disent :
Laura Jacquiot, ancienne apprentie assistante socio-éducative au Département Femme Mère Enfant : « Se mettre hors de sa zone de confort pour progresser » (au centre sur la photo)
Laura, 24 ans, a effectué son apprentissage CHUV auprès des enfants hospitalisés âgés de quelques jours à 18 ans. Elle y a mené des projets éducatifs, valorisant le jeu comme levier d’apprentissage et le lien dans un contexte de soins. Aujourd’hui engagée dans une garderie, elle se prépare à intégrer une HES pour devenir éducatrice sociale.
Après avoir traversé elle-même un cancer du sein, Laura revient avec une force et une détermination impressionnante. Participer aux SwissSkills représente pour elle une manière de se dépasser: «C’est une opportunité de sortir de sa zone de confort, de se remettre en question, de progresser.» Soutenue par ses anciennes collègues du CHUV, elle se prépare aux différentes épreuves avec rigueur.
Son message aux futur·es ASE: «C’est un métier qui se pratique avec le cœur. Il faut soigner le choix de son lieu d’apprentissage, surtout ne pas abandonner et tester plusieurs tranches d’âges. Peut- être que tu ne tomberas pas sur celle qui te correspond le mieux du premier coup. Ce qui est bien avec le métier d’ASE, c’est que nous avons le choix de travailler avec des enfants en bas âge ou ados».
Evan Monnet, apprenti assistant en soins et santé communautaire au Service de pneumologie: «Montrer que c’est possible malgré les défis» (à gauche sur la photo)
Evan, 21 ans, a achevé une formation d’ASE avant de bifurquer vers le métier d’ASSC. Actuellement en fin d’apprentissage dans le Service de pneumologie, il fait preuve d’une volonté hors norme. Atteint d’un trouble de la vue, il a su adapter ses outils de travail (ordinateur avec ZoomTexte, loupe manuelle, lunettes spéciales) pour accomplir chaque geste professionnel avec précision.
Participer aux SwissSkills est pour Evan un défi personnel : «Je veux prouver que, même avec un handicap, on peut être compétitif.» Discret sur sa participation auprès de son équipe pour éviter le stress, il s’entraîne rigoureusement au quotidien. Son ambition ? Intégrer une école supérieure en Valais en soins infirmiers. Il souhaite se spécialiser en santé sexuelle, œuvrer dans la prévention, bouger, sortir des cadres traditionnels. Il rêve aussi d’un système qui valorise davantage la carrière et les compétences des jeunes ASSC.
Ines Fernandes Costa, apprentie assistante en soins et santé communautaire au Département de psychiatrie : « Sortir de la routine, relever le défi et montrer l’importance du métier » (à droite sur la photo)
À 25 ans, Ines a trouvé sa voie après un parcours atypique. D’abord au gymnase, elle découvre le métier d’ASSC par l’orientation professionnelle et elle réalise un stage déterminant au CHUV, au Service de médecine interne. Puis elle rejoint, à sa demande, la psychiatrie, un domaine qui lui tient particulièrement à cœur et qui lui permet d’allier soins et écoute. Elle y découvre l’art-thérapie, une révélation, qu’elle souhaite intégrer à sa pratique future.
Participer aux SwissSkills est pour elle un véritable challenge : « C’est l’occasion de me dépasser, de sortir de ma zone de confort car je suis de nature réservée. » Elle se prépare en renforçant ses compétences techniques et en s’appuyant sur ses qualités d’écoute et de soutien, développées en psychiatrie. « Ce concours, c’est important pour moi. Je veux relever le défi et montrer l’importance du métier d’ASSC qui est un maillon essentiel de notre système de santé ». Encouragée par ses formatrices et coordinateurs - Estela da Silva Domingues, coordinatrice de formation au Département de psychiatrie générale, Sabrina Kurmann, infirmière cheffe de service, David Gonthier, remplaçant ICUS et Bernard Poitras, coordinateur à la formation pratique - elle se projette déjà comme soignante et art-thérapeute pour favoriser l’expression de ses patient.e.s.