Pr Amir-Reza Hosseinpour

LePr Amir-Reza Hosseinpour a été nommé de médecin-chef et au titre de professeur associé dans le domaine de la chirurgie cardiaque pédiatrique et congénitale.

Il a pris ses fonctions de médecin-chef du secteur chirurgie cardiaque pédiatrique et congénitale dans le Service de chirurgie cardiaque au 1er août.

Le 1er août, le Dr Amir-Reza Hosseinpour a rejoint l’équipe des médecins-chefs du Service de chirurgie cardiaque du CHUV.  « Je suis très heureux de revenir au CHUV. J’ai eu plaisir d’y passer une année déjà, de 2015 à 2016. Je suis venu après un échange avec René Prêtre que je connaissais. Il venait de créer le Centre romand de cardiopathie congénitale et devait lui-même subir une opération qui allait le tenir éloigné du bloc. Il a proposé que je vienne découvrir le CHUV et apporter mon aide pendant cette période », précise le chirurgien cardiaque pédiatrique. Le service est désormais placé sous la responsabilité du Pr Matthias Kirsch qui prend aussi ses fonctions à la même date.

Un an sabbatique au CHUV

Un an durant, Amir-Reza Hosseinpour avait donc quitté temporairement l’Hôpital universitaire de Séville, où il occupait le poste de Chef du Service de chirurgie cardiaque pédiatrique et congénitale, pour passer son année sabbatique au CHUV. Tous les 7 ans, les Chefs de service de l’hôpital de Séville ont droit à un an sabbatique. « Et l’opportunité de travailler en Suisse, au CHUV, faisait sens, plus que de faire du jardinage », plaisante le nouveau médecin chef. « Mon épouse a soutenu cette décision, elle y a aussi vu l’opportunité pour notre fils de 8 ans à l’époque, scolarisé dans une école où il apprenait le français et l’allemand de perfectionner une des deux langues. Cette année sabbatique a été enrichissante pour notre famille », précise-t-il.

Les meilleures équipes sont au CHUV

Et de préciser qu’il est littéralement tombé « amoureux » selon ses termes, des équipes avec lesquelles il a collaboré au CHUV. Elles ont su le mettre à l’aise et l’ont impressionné par leur savoir-faire, leur efficacité et leur grand professionnalisme : « je crois n’avoir jamais vu une pareille qualité de soin ailleurs : les équipes pédiatriques des cardiologues, des anesthésistes, ainsi que pour la partie post-opératoire avec l’unité de soins intensifs pédiatriques. Avec de pareilles équipes, un chirurgien ne peut que se sentir soutenu dans le travail qu’il doit accomplir », explique Amir-Reza Hosseinpour. C’est donc presque naturellement qu’il a accepté la proposition de venir travailler au CHUV à la suite de René Prêtre dans le secteur de la chirurgie cardiaque pédiatrique et congénitale.

Prêt à succéder à René Prêtre

Et lorsqu’on lui demande ce qui lui vient à l’esprit à l’idée d’arriver après l’empreinte d’une personnalité au bénéfice d’une pareille aura publique, le chirurgien se positionne : « c’est la troisième fois que j’arrive après un "géant". Mais je suis confiant car je sais ce dont je suis capable. Et je suis conscient que traverser une période de "perte" est un passage obligé. Un secteur d’activité comme celui-là, avec des équipes qui ont des habitues depuis 12 ans, forcément, la nouveauté, le changement, ça ébranle et ça déstabilise. Et j’ai foi en ces équipes que j’ai rencontrées, même si c’était en 2016. Je sais aussi qu’après la période d’inconfort, les choses repartent. Et nous ferons tout pour poursuivre et progresser encore dans la qualité de la prise en charge de notre jeune patientèle. Car au final, c’est elle qui est au centre de tout. C’est pour elle que nous nous levons chaque jour. Je sais que je vais devoir développer mon réseau de patients. Et, en arrivant de l’étranger, ça prendra un peu de temps. Le volume de patients est aussi important pour permettre un bon accès à la formation, et c’est une de mes grandes forces : j’aime enseigner et je me réjouis de pouvoir transmettre ce que j’ai appris, de former la relève. Un bon chef doit pouvoir, le moment venu, s’en aller et qu’on remarque à peine son absence parce qu’il aura su transmettre à d’autres que lui, qui feront aussi bien, et même mieux », conclut Reza Hosseinpour. 

Bio en bref

Reza Hosseinpour, 58 ans, marié à une artiste peintre américaine depuis 28 ans et père d’un fils de 15 ans et demi, est né en Iran où il est resté jusqu’à ses 14 ans. Puis il s’est envolé pour les États-Unis, qu’il a quitté à 15 ans pour la France. A 17 ans, il a rejoint la Grande-Bretagne où il a vécu pendant 25 ans. Il y a suivi ses études de médecine et sa spécialisation. En parallèle, il a également intégré une équipe de Polo, qui l’a conduit au Brésil et en Argentine. Après l’obtention du diplôme de sa spécialité en 2002, il a travaillé durant 4 ans comme chirurgien cardiaque pédiatrique en Angleterre.

Épris de découvertes multiculturelles, il a ensuite quitté l’Angleterre, en 2006, pour devenir le chef du Service de chirurgie cardiaque pédiatrique et congénitale de l’Hôpital universitaire Virgen del Rocio à Séville, qu’il a occupé de 2006 à aujourd’hui. Il a effectué un an sabbatique de 2015 à 2016 en tant que chirurgien cardiaque pédiatrique au CHUV. Il parle 4 langues, iranien, anglais, français et espagnol.

 

 Dernière mise à jour le 09/02/2024 à 12:56