Etude sur les marqueurs du CRS et du sepsis pendant l'immunothérapie
Ces résultats facilitent la prise en charge des patients présentant des manifestations de type sepsis-like lors de l’utilisation des ICI. Publiée dans la revue Annals of Oncology, cette étude met en lumière une percée thérapeutique significative grâce à l’utilisation du tocilizumab dans le traitement des cas sévères, y compris des cas de lymphohistiocytose hémophagocytaire (HLH).
Une collaboration interdisciplinaire
Dirigée par le Pr. Michel Obeid du Service d’immunologie et allergologie, en collaboration avec le Dr Douglas Daoudlarian (Service d’immunologie et allergie), la Dre Amandine Segot (Service d’hématologie) et la Dre Sofiya Latifyan (Service d’oncologie), cette étude représente une première mondiale. Elle détaille les caractéristiques cliniques et immunologiques du CRS induit par les ICI, identifiant des biomarqueurs cytokiniques performants qui surpassent le HScore traditionnel dans le diagnostic des cas sévères. Parmi ces marqueurs, le biomarqueur HGF a démontré une valeur prédictive exceptionnelle par rapport au HScore.
Efficacité du tocilizumab dans les cas sévères
Cette étude met en lumière l’importance des biomarqueurs immunologiques spécifiques pour déterminer la gravité du CRS, prédire les résultats cliniques et distinguer entre irHLH, irCRS et septicémie. Elle démontre également l’efficacité du tocilizumab dans la gestion des CRS de haut grade, soulignant la nécessité de stratégies thérapeutiques personnalisées basées sur ces biomarqueurs. Les 12 patients atteints de CRS de haut grade réfractaire aux corticostéroïdes et traités avec le tocilizumab ont présenté une résolution complète des symptômes et des anomalies biologiques. Cette réussite souligne l’efficacité de cette thérapie dans les cas sévères, y compris les HLH.
Cette étude est un exemple de projets de recherche translationnelle et interdisciplinaire menés au LCIT. "Elle représente une avancée significative dans notre capacité à gérer les effets secondaires des immunothérapies, à faire le bon diagnostic et à améliorer les résultats pour nos patients pour des cas très sévères." se réjouit le Pr Obeid.
Lien vers l’article complet dans Annals of Oncology.