Les psychiatres

La psychiatrie de liaison

La brûlure a un impact psychique important et constitue un événement particulièrement traumatisant pour le ou la patient-e et sa famille. Les grands brûlés nécessitent des prises en charge souvent de longue durée au cours desquelles le soutien et l’accompagnement psychologique et psychiatrique sont nécessaires et peuvent être d'une grande utilité.

Schématiquement, on peut dire que le ou la patient-e victime d’une brûlure traverse trois étapes principales lors de ses soins:

  • Dans la première phase, l’atteinte physique peut s’accompagner de troubles de la conscience ou d’un état confusionnel, éventuellement accompagné d’un syndrome de stress aigu avec une de l’accident. A ce stade, l’évaluation psychiatrique répétée et l’utilisation de médicaments psychotropes, tels que des anxiolytiques ou des neuroleptiques, s’avère parfois nécessaire et bénéfique.
  • La première phase dépassée, la victime d’une brûlure risque de se trouver confrontée aux conséquences fonctionnelles et esthétiques dues à l’atteinte de la peau. A ce stade, le rôle du ou de la psychiatre est de bien évaluer, accompagner et traiter efficacement un éventuel état dépressif.
  • La dernière phase, celle de la réhabilitation, est peut-être la plus longue. Le ou la patient-e doit s’adapter aux handicaps éventuels, aux cicatrices des brûlures et à la peur du regard d’autrui. C’est un stade où l’accompagnement psychothérapeutique, plutôt que psychiatrique, semble fondamental: c’est la tentative de reprendre une «vie normale», tout en étant marqué par cette expérience qui change inévitablement le vécu du ou de la patient-e.

La pédopsychiatrie de liaison

La pédopsychiatrie de liaison intervient auprès des enfants hospitalisés au CHUV, ainsi qu’auprès d’enfants suivis par les consultations spécialisées de la pédiatrie (maladies chroniques ou situations médicales complexes).

Lors de l’hospitalisation, l’intervention du ou de la pédopsychiatre de liaison peut parfois s’avérer nécessaire pour aider l’enfant et ses parents à extérioriser les émotions intenses associées à l’événement de la brûlure. Il importe également d’aider l’enfant à ne pas se considérer uniquement comme «un (enfant) brûlé».

Selon l’intensité et la durée des manifestations, il peut être nécessaire d’offrir un espace thérapeutique pour aider l’enfant ou l’adolescent-e à dépasser ces difficultés. Cela permet aussi d’éviter une fragilisation excessive, lorsque par exemple, des années plus tard, l’enfant ou l’adolescent-e traverse une période difficile. Parfois, en effet, au détour de situations compliquées, une expérience ancienne revient tourmenter l’enfant des années plus tard, lui rappelant ses fragilités concernant l'image de soi, du corps.

Contacts

Psychiatrie de liaison
Dr Giorgio Maccaferri
Pédopsychiatrie
 Dernière mise à jour le 12/09/2018 à 18:11