On regroupe sous le terme de syndrome d’Ehlers-Danlos (SED) un ensemble de 13 sous-types différents d’anomalies du tissu conjonctif, ou collagène. Il s’agit du tissu de soutien le plus abondant présent dans notre organisme. On le retrouve dans la peau, les muqueuses, les articulations, les muscles, les tendons, la paroi de l’intestin, etc. Les formes de SED ont en commun une hypermobilité (hyperlaxité) articulaire, une extensibilité modérée de la peau et une fragilité des tissus (cicatrisation anormale).
La forme hypermobile (SEDh) est la plus fréquente. Elle n’est généralement pas grave mais peut diminuer chez certaines personnes la qualité de vie en cas de douleurs chroniques. On peut suspecter avec une probabilité élevée (96%) l’existence d’un SEDh en cas de présence simultanée chez un individu d’une maladresse (se heurter au cadre de la porte ou au coin de la table, s’encoubler en marchant, se faire des entorses de cheville), d’extrémités froides (pieds et mains) et d’une tendance aux décharges d’électricité statique.
Les femmes représentent 98% des cas vus en consultation , les œstrogènes ont en effet un probable rôle aggravant. Comme les symptômes du SEDh sont très variés et nombreux, et que les examens (prises de sang, examens radiologiques, endoscopies) sont généralement normaux, son diagnostic prend parfois du temps.
Le SEDh évolue sur un mode fluctuant. Il est parfois discret ou se manifeste sous forme de «crises» de douleur intenses évoluant vers des états d’épuisement majeurs. Les facteurs déclenchant sont la fatigue, le stress professionnel, émotionnel, une maladie, une opération, etc.
Contrairement aux autres sous-types de SED pour lesquels une origine génétique (mutations dans un ou plusieurs gènes) a été formellement établie, aucune mutation n’a été identifiée à ce jour en lien avec le SEDh.
Son diagnostic reste ainsi clinique et repose sur un examen recherchant la présence simultanée d’anomalies ou des critères nécessaires au diagnostic de SEDh en évaluant les articulations (hypermobilité articulaire), la peau (extensibilité augmentée, cicatrices anormales), les pieds (plats), le dos (scoliose).
Il n'existe aucun traitement permettant de soigner, la prise en charge repose ainsi principalement sur des conseils de soins:
En cas de suspicion de SEDh chez un-e patient-e, le médecin traitant doit faire une demande au secrétariat (formulaire de contact ci-dessous) afin de commencer la première étape, qui consiste à remplir un questionnaire (envoyé à domicile) dont les réponses permettent d’évaluer avec une haute probabilité l’existence d’un SEDh.
Dans ce cas, le-a patient-e est contacté-e à domicile par une infirmière afin de lui proposer de participer à un atelier patient (flyer en téléchargement ci-dessous) au cours duquel le diagnostic sera confirmé par le médecin et les manifestations du SEDh expliquées aux patient-e-s.
Nos atouts
Les ateliers patients permettent de partager son expérience avec d’autres personnes atteintes d’un SEDh.