La maladie d’Alzheimer (MA) affecte davantage les femmes, qui présentent un déclin cognitif plus rapide que les hommes. Ces différences pourraient s’expliquer par une accumulation plus rapide de la protéine tau dans leur cerveau, bien que les mécanismes en cause restent mal compris.
La propagation de tau suit les réseaux de connectivité cérébrale, dont l’architecture varie selon les individus et est influencée par des facteurs comme l’exposition hormonale. Cette étude explorera si les différences liées au sexe dans cette connectivité rendent les femmes plus vulnérables à la propagation de tau et au déclin cognitif. Elle tiendra compte de facteurs sexospécifiques tels que l’âge à la ménopause ou le nombre d’accouchements.
Des mesures avancées de connectivité cérébrale seront adaptées à ce contexte clinique pour identifier les dimensions les plus prédictives de la propagation de tau et de l’évolution clinique. Le rôle de l’angiopathie amyloïde cérébrale, une co-pathologies cérébro-vasculaire fréquente de la MA, sera également examiné comme facteur potentiel d’accélération de cette propagation.
Les résultats attendus permettront de mieux comprendre les mécanismes et la phénoménologie de la propagation de la protéine tau en lien avec la connectivité cérébrale, dans le but de personnaliser les soins et d’optimiser les critères d’éligibilité aux traitements en fonction du sexe.