L’isolement social et la solitude sont des facteurs de risque reconnus et avérés pour les démences, et est considéré en 2024 comme responsable de 5% des démences évitables. Les mécanismes physiopathologiques par lesquels l’isolement social et la solitude favorisent les démences reste à déterminer.
Ce projet, soutenu par le Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique (FNS), part de l’hypothèse que l’isolement social et la solitude mènent à une baisse de l’ocytocine qui, à son tour, favorise un état pro-inflammatoire au niveau du système nerveux central. Cet état pro-inflammatoire crée ainsi un environnement propice à l’apparition d’un trouble neurodégénératif.
Ce projet se décline en une partie clinique au Centre Leenaards de la Mémoire et une partie fondamentale au Centre des Neurosciences Psychiatriques. Pour la partie clinique seront recruté.e.s des patient.e.s qui recevront une ponction lombaire dans le cadre de la prise en charge standard afin d’évaluer le niveau d’inflammation dans le liquide céphalo-rachidien selon le niveau d’isolement social et de la solitude. Pour la partie fondamentale, des modèles murins serviront à démontrer comment le soutien social dans un contexte de stress et l’ocytocine protègent le cerveau en réduisant le niveau d’inflammation.