Eveil de coma pathologique

Après une atteinte neurologique ou à la suite d’un traumatisme crânio-cérébral, un patient peut se trouver plongé dans le coma, état dans lequel il n’a plus conscience de lui-même ou de son environnement, et ne montre aucune réaction à des stimulations.

Le coma peut avoir plusieurs origines: vasculaire (accident vasculaire cérébral), traumatique (consécutif à un accident de voiture, une chute ou un choc violent), tumorale (tumeurs bénignes ou malignes), infectieuse, métabolique, toxiques (alcool, médicaments), etc.

Lors de cette phase, le patient est pris en charge aux Soins intensifs du CHUV et est évalué sur son potentiel de récupération. Dès son éveil, notre Unité de neuroréhabilitation aiguë le prend en charge pour favoriser sa récupération même s’il présente des troubles de perception de son environnement et se trouve dans l’impossibilité de s’exprimer. Contrairement à une idée qui a longtemps prévalu, stimuler un patient très tôt apporte des résultats positifs.

Notre unité comprend des infirmières spécialisées, des physiothérapeutes, des ergothérapeutes, des logopédistes et des neuropsychologues. Le patient présentant plusieurs symptômes associés, il est primordial que toute l’équipe travaille ensemble dès le début de sa rééducation. Un médecin neurorééducateur et un coordinateur responsable thérapeutique veillent à organiser ces différentes prises en charge.

Le déroulement des traitements

La phase d’éveil est longue et variable d’un patient à un autre, et il faut souvent beaucoup de temps avant qu’il puisse reconnaître ses proches, retrouver la perception de son corps ou encore parler. Pour restaurer ses facultés, notre unité utilise une approche neurosensorielle qui stimule ses cinq sens. L’objectif est de le mobiliser de manière ciblée et adaptée à ses déficits, en fonction de son potentiel de rééducation.

Le patient bénéficie notamment d’exercices:

  • basés sur la stimulation de la perception, des mouvements et de la communication, afin qu’il se rapproprie la perception de son corps et de son environnement (stimulation basale, entraînement répétitif des bras et des jambes, table de verticalisation qui lui donne la sensation de se tenir debout, etc.),
  • neuromusculaires pour influencer le tonus musculaire (concept Bobath),
  • liés à l’usage de la parole et du langage, à la rééducation des troubles de déglutition (logopédie),
  • liés à la mémoire, l’attention et la concentration (neuro-psychologie).

Les exercices peuvent être réalisés en intérieur ou extérieur dans le jardin thérapeutique de neurorééducation aiguë:

Les proches sont très importants pour le patient qui se retrouve en séjour intensif de neuroréhabilitation pendant plusieurs semaines, voire même des mois. Nous les intégrons le plus possible dans le processus de rééducation et nous les conseillons afin qu’ils adoptent les comportements adaptés visant l’autonomie du patient.

 Dernière mise à jour le 11/02/2020 à 10:30