Transplantation pulmonaire

Dans le cadre du programme Lausanne-Genève de transplantation pulmonaire, trois axes de recherche spécifiques sont actifs au sein de notre unité:

  • La dysfonction chronique du greffon pulmonaire

    La dysfonction chronique du greffon pulmonaire caractérise une fibrose des voies aériennes et/ou du parenchyme pulmonaire, dont les facteurs favorisants peuvent être d’origine allo-immune ou non immune. Un intérêt tout particulier concerne les cellules mésenchymateuses stromales obtenues à partir du liquide de lavage broncho-alvéolaire et qui pourraient jouer un rôle modulateur dans la tolérance ou le rejet chronique d’un poumon greffé. (Investigateur principal: Pr J.-D. Aubert)

  • La prévalence et l’impact des virus respiratoires chez les transplantés pulmonaires

    Nous avons pu montrer que les infections par les virus respiratoires étaient fréquentes chez ces patient-e-s, qui pouvaient occasionnellement devenir des porteurs-euses chroniques. Un lien potentiel avec la dysfonction chronique du greffon est en cours d’analyse. (Investigateur principal: Pr L. Kaiser, Hôpitaux universitaires de Genève - HUG)

  • La phase précoce de la transplantation pulmonaire et des phénomènes de lésions de type ischémie-reperfusion

    Un modèle murin a été établi par l’équipe du Service de chirurgie thoracique et vasculaire (Dr T. Krueger) qui permet d’étudier tant les facteurs favorisants que protecteurs de cette complication. Une application aux poumons humains par la technique de reperfusion ex vivo est prévue dans un proche avenir.

Les alvéoles pulmonaires forment un habitat pour les macrophages alvéolaires (AM) et le microbiote pulmonaire. Ces deux constituants s’influencent mutuellement en plus de façonner et de répondre aux conditions micro-environnementales locales. Les receveurs de transplantation pulmonaire subissent différents états inflammatoires influencés par les lésions et la réparation des tissus, la réponse à l'allogreffe, les épisodes potentiels d'infection et les thérapies immunosuppressives et antibiotiques appliquées. Au cours du suivi post-transplantation, les receveurs de transplantation pulmonaire subissent des examens endoscopiques de routine avec récolte de liquide de lavage broncho-alvéolaire, ce qui offre une occasion unique de se faire une idée des conditions micro-environnementales dans les voies respiratoires inférieures.

Nous pensons qu'une caractérisation précise du profil d'activation de l'AM ainsi que de la charge et de la composition du microbiote pulmonaire fournira un outil précieux pour définir les conditions micro-environnementales des voies respiratoires inférieures et aidera à faire la distinction entre la survie normale du greffon et le dysfonctionnement chronique de l'allogreffe pulmonaire (CLAD). Notre objectif est d'identifier les facteurs qui déclenchent des changements dans les profils d'activation de l'AM et la composition du microbiote, ainsi que de définir les relations de cause à effet, contribueront à améliorer notre compréhension des mécanismes impliqués dans le CLAD, à affiner la classification de cette condition hétérogène et à ouvrir ainsi de nouvelles pistes pour une intervention thérapeutique ciblée.

 Dernière mise à jour le 15/10/2024 à 11:29