3 projets de recherche du DP financés par le Fonds national suisse

Le FNS soutient les projets de Benjamin Boutrel (CNP), Paul Klauser (CNP) et Sébastien Urben (SUPEA).

Le projet « Identification des mécanismes moléculaires par lesquels le microbiome intestinal contribue à la consommation compulsive d'alcool et de sucre via une activation excessive du système neuroimmunitaire » de l’équipe de recherche du Dr Benjamin Boutrel du Centre de neurosciences psychiatriques.

L’objectif de cette recherche est d’identifier les mécanismes biologiques complexes responsables de la perte de contrôle sur la consommation de nourriture palatable et d’alcool. En particulier, l’équipe de recherche compte démontrer comment les niveaux élevés de cytokines pro-inflammatoires représentent un marqueur biologique de vulnérabilité vis-à-vis de la consommation compulsive de nourriture et d’alcool.

Grâce à plusieurs modèles développés au laboratoire, l’équipe espère établir le lien causal par lequel une réaction neuroinflammatoire déclenchée par une altération du microbiote intestinal perturbe le fonctionnement cérébral, en particulier au niveau du cortex préfrontal, et ainsi contribue à alimenter la spirale infernale de la pathologie addictive.

Pour en savoir plus sur l’Unité de recherche sur la neurobiologie des troubles addictifs et alimentaires

Le projet « Un connectome métabolique basé sur l'imagerie spectroscopique à haute résolution pour améliorer la détection précoce des jeunes à risque de schizophrénie» de l’équipe de recherche du Prof. Paul Klauser du Centre de neurosciences psychiatriques.

Ce projet vise à améliorer la détection précoce des adolescent·es et jeunes adultes présentant un état mental à risque pour la psychose, en utilisant une nouvelle technique d’imagerie spectroscopique haute résolution. Cette dernière permet de détecter les changements cérébraux précoces qui pourraient précéder un premier épisode psychotique. 

La mise en évidence de ces modifications cérébrales précoces pourrait améliorer la prédiction de l’évolution clinique et faciliter le développement de nouvelles mesures thérapeutiques répondant aux besoins spécifiques de certain·es jeunes avec un état mental à risque pour la psychose. Le financement de 3 ans par le Fonds national suisse (FNS) permettra d’engager un chercheur à l’Unité de recherche pour la psychose au Centre de neurosciences psychiatriques. 

Pour en savoir plus sur le Centre de neurosciences psychiatriques

Le projet « Comprendre le rôle de l'irritabilité tonique et phasique dans les psychopathologies développementales grâce à une approche multimodale écologiquement valide » codirigé par le Dr Sébastien Urben du Service universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent.

Ce projet s’intéresse à mieux comprendre le rôle des différentes facettes de l’irritabilité dans les psychopathologies développementales. Durant les 4 prochaines années, grâce au soutien financier du FNS, il s’attellera à examiner l’irritabilité à travers une approche écologique (dans la vie quotidienne) et multimodale (mesures comportementales, subjectives et physiologiques) pour mieux comprendre le rôle de cette dernière dans l’émergence et le maintien des psychopathologies chez des jeunes de 8 à 14 ans.

Ce projet sera mené conjointement par Sébastien Urben et Inès Mürner-Lavanchy (Psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’Hôpital universitaire de Berne) avec un important soutien des profs. Kerstin von Plessen et Michael Kaess ainsi que des profs. Julian Koenig (Hôpital universitaire de Cologne) et Argyris Stringaris (University College London).

Pour en savoir plus sur l’Unité de recherche du SUPEA