Après un séjour de trois à cinq jours aux Soins continus de chirurgie, au 15e étage du CHUV, l’hospitalisation se poursuivra dans une chambre à deux lits. Après sept à quatorze jours, le ou la patient∙e pourra rentrer à domicile. Il ou elle sera par la suite régulièrement suivi∙e par notre Consultation ambulatoire, au 7e étage du bâtiment hospitalier principal.
Les visiteur∙euse∙s seront prié∙e∙s de suivre des principes d’hygiène stricts, tels que le lavage des mains avant d’entrer dans la chambre du ou de la patient∙e, et s’abstenir de le ou la visiter en cas de rhume, de grippe, de bronchite, de varicelle, de zona ou de conjonctivite, afin de prévenir tout risque de contamination. Ces précautions sont à appliquer généralement pendant les deux à trois premiers mois après la transplantation.
Suite à une transplantation, il est normal que le corps «se défende» contre l’organe greffé car il ne le reconnaît pas comme faisant partie de son patrimoine génétique. Il peut donc rejeter cet organe et tenter de le détruire si un traitement n’est pas administré. C’est pourquoi un traitement contre le rejet est systématiquement instauré.
Ce traitement immunosuppresseur indispensable est débuté dès le jour de la greffe et sera nécessaire sur le long terme. Malgré la prise régulière du traitement, un rejet aigu peut toutefois (10-15% des cas) survenir, surtout pendant la première année, qu'il faudra alors traiter. Les risques diminuent par la suite si le traitement immunosuppresseur est bien suivi.
La présence d’un rejet aigu est détectée grâce aux examens sanguins, notamment lorsque le taux de créatinine augmente; parfois aussi si la quantité d’urine diminue.
Plusieurs symptômes peuvent parfois l’accompagner, tels que de la fatigue, de la fièvre, des œdèmes et une prise de poids, ainsi qu’une augmentation de la pression artérielle.
En cas de rejet, un traitement sera instauré pour trois à quatre jours, par perfusion intraveineuse de corticostéroïdes. Si le rejet ne répond pas au traitement, une hospitalisation s’impose pour la suite du traitement.
Plus de la moitié des greffé∙e∙s rénaux∙ales souffrent d’hypertension. Un traitement anti-hypertenseur à long terme est donc fréquemment recommandé, afin de diminuer la pression artérielle. Les anti-hypertenseurs les plus utilisés sont les anti-calciques, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, les bêta-bloquants et les diurétiques.