Deux lauréates pour la bourse de la recherche du DP 2022

Le Département de psychiatrie offre une bourse aux clinicien.ne.s souhaitant mener une activité de recherche. La Dre Lousiana Deligianni, cheffe de clinique pour la MAD et la Dre Zoé Schilliger, médecin assistante au SUPEA, sont les lauréates 2022.

La bourse de la recherche a pour but de promouvoir la relève académique au sein du Département de psychiatrie. Elle permet aux lauréat.e.s de voir le 50% de leur activité financé durant une année pour pouvoir mener à bien leur projet de recherche.

Cette année, les membres du Bureau de la recherche ont primés deux projets : 

Projet de recherche visant à définir le rôle de l’activité physique dans la prise en charge des personnes avec une consommation d'alcool à risque ou une dépendance à l’alcool.

Lousiana Deligianni

L’objectif de ce projet est d’évaluer si l’activité physique et les différents types d’activité physique (par exemple, sport en équipe, sport individuel, marche) ont un impact sur la consommation d’alcool à risque et la dépendance à l’alcool dans la population générale. Dans un deuxième temps, les patient.e.s vont être interrogé.e.s afin d’élucider dans quelles conditions l’activité physique peut être bénéfique pour la prévention et le traitement de la dépendance à l'alcool. Ce travail fait partie d’un projet plus vaste visant le développement d’une intervention pilote basée sur l'activité physique pour les personnes présentant une dépendance à l’alcool.

Projet de recherche investiguant les relations réciproques entre le stress oxydatif et la neuroinflammation dans le développement de l’anxiété et de la réactivité au stress durant l’adolescence.

Zoé Schilliger

Les données préliminaires sur une cohorte d’adolescent.e.s de la population générale suggèrent des liens entre la réactivité de l’axe du stress (axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, (HHS)), l’homéostasie redox et la réponse inflammatoire dans les cellules sanguines. Ce projet a pour objectif d’approfondir l’investigation des relations entre ces systèmes au moyen d’un modèle animal développé dans le laboratoire de la Prof. Carmen Sandi (EPFL), modélisant différentes réactivités de l’axe HHS. Ce modèle permettra d’évaluer si des variations de la réactivité au stress au cours du développement pubertaire ont des répercussions sur la maturation de la micro-circuiterie neuronale (interneurones à parvalbumine) dans les régions cérébrales impliquées dans la régulation émotionnelle. Dans un deuxième temps, ce projet permettra d’explorer les mécanismes sous-jacents de ces modifications structurelles, notamment le rôle du stress oxydatif et de la neuro-inflammation. A terme, ce projet pourrait aider dans la compréhension des mécanismes biologiques qui sous-tendent les effets du stress sur la maturation cérébrale pendant l’adolescence.