Ostéochondrite disséquante du genou

De quoi s’agit-il?

Il s’agit d’une atteinte du cartilage articulaire et de l'os sous-jacent. Ces lésions surviennent à la suite d’un traumatisme mineur, de façon quasi spontanée. Elles concernent le plus souvent les personnes de moins de 25 ans et se caractérisent par une désolidarisation progressive d’un fragment de cartilage et d'os sous-jacent par rapport au reste de la surface articulaire.

Dans un 2ème temps, la lésion se fragmente et se détache complètement, se retrouvant ainsi libre dans l’articulation.

Quels sont les symptômes?

  • Gonflement
  • Douleurs, qui s'aggravent avec le degré d'activité.
  • Diminution de la mobilité de l'articulation et au fur et à mesure que la pathologie progresse, difficulté à étendre ou plier complètement le genou.

Initialement, les symptômes sont le plus souvent présents uniquement lors d’activités sportives.

Comment se déroule le traitement?

Pour diagnostiquer ce type de pathologie, le médecin a généralement recours à un examen clinique, des radiographies, une IRM et parfois un scanner.

Chez l’enfant, lorsque la lésion n'est pas entièrement détachée du reste de l'articulation, un traitement conservateur, non opératoire, peut être considéré. Du repos, l'usage de cannes et de la physiothérapie sont prescrits.

Dans les autres cas, un traitement chirurgical est nécessaire. Nous débutons la prise en charge par la réalisation d'une arthroscopie qui permettra d'analyser plus en détails la lésion. Si la lésion n’est pas encore fragmentée et n’est pas entièrement détachée, le chirurgien essaiera de la rattacher.

Lorsque la lésion est plus évoluée et qu’elle est complètement détachée, voir fragmentée, il est souvent nécessaire de procéder à son retrait. Le traitement du site de la lésion devra ensuite être discuté au cas par cas. Le CHUV est un centre d’expertise universitaire où cette prise en charge peut être effectuée par une équipe expérimentée.

Prise en charge après l’opération

  • Durée d’hospitalisation : le plus souvent de 1 à 3 jours.
  • Rééducation : un programme de rééducation spécifique est élaboré pour chaque patient. Nous recommandons en général un appui limité à 10 kg sur la jambe opérée pendant au moins 6 semaines après l’opération, sous protection de deux cannes. Un travail en physiothérapie est nécessaire pour une récupération progressive de la mobilité du genou, une diminution de son gonflement et un renforcement musculaire. Il peut être débuté dès le 5e jour après l’opération, à raison de 2 à 3 séances par semaine.
    Il est important que cette rééducation soit organisée et planifiée avant la chirurgie. Ce point est abordé en consultation préopératoire avec le chirurgien. La récupération fonctionnelle en termes de réduction des douleurs est lente et dure généralement plus de 6 mois.
  • Reprise des activités : la reprise d’une activité professionnelle sédentaire est généralement autorisée autour de la 6ème semaine postopératoire. Un délai de 6 mois est en principe nécessaire pour le retour à une profession manuelle. La reprise d'activités sportives avec mouvements latéraux, démarrages brusques et pivots doit être évitée jusqu'au 9e mois après l’opération. Ces délais sont toutefois indicatifs et sont discutés au cas par cas avant l’intervention chirurgicale.
 Dernière mise à jour le 10/04/2019 à 13:29