Laboratoire de Mandy Muller

Mandy Muller

PhD, Professeure associée
+41 21 314 51 03
Page du laboratoire : https://sites.google.com/view/muller-lab/
Orcid : https://orcid.org/0000-0002-0056-3589

Domaines de recherche

Les recherches du laboratoire portent sur la manière dont les virus — en particulier les virus de la famille de l’herpès tels que le virus associé au sarcome de Kaposi (KSHV) — détournent la machinerie cellulaire de l’hôte pour favoriser leur réplication. Le laboratoire étudie la manière dont l’infection virale modifie l’expression génique des cellules infectée, avec un intérêt particulier pour les mécanismes qui régulent la stabilité de l’ARN et la pathogenèse virale.

Stabilité de l’ARN et dégradation induite par les virus :
Lors de l’infection lytique par le KSHV, le virus remodèle radicalement l’environnement d’expression génique de l’hôte en exprimant SOX, une endoribonucléase virale qui dégrade jusqu’à 70 % du transcriptome cellulaire. Cette dégradation massive de l’ARN permet de réallouer les ressources cellulaires au profit du virus. Cependant, une portion d’ARNm del’hôte échappe à cette dégradation médiée par SOX. Notre équipe étudie les mécanismes à l’origine de cette résistance, mettant en lumière le rôle de la structure de l’ARN, des modifications épitranscriptomiques et du traitement des régions au 3′ terminus dans la protection de ces transcrits. Nous cherchons également à comprendre pourquoi ces transcrits échappent à la dégradation, ce qui nous a permis d’identifier de nouveaux facteurs cellulaires pro- et antiviraux.

Transcrits résistants à SOX et pathogenèse du KSHV :
Le KSHV est un gammaherpèsvirus oncogène responsable de cancers tels que le sarcome de Kaposi (KS), le lymphome des séreuses (PEL) et la maladie de Castleman multicentrique (MCD), en particulier chez les personnes immunodéprimées. Le KS reste notamment l’un des cancers les plus fréquents chez les patients atteints du SIDA non traités. Il n’existe actuellement ni vaccin ni traitement efficace contre les cancers associés au KSHV, ce qui en fait une menace importante. L’un des objectifs à long terme de notre laboratoire est d’identifier les facteurs moléculaires qui permettent la persistance du KSHV et la progression tumorale. La pathogenèse du KS repose sur trois processus interdépendants — la prolifération, l’angiogenèse et l’inflammation — tous soutenus par des signaux paracrines d’origine virale et cellulaire. De manière notable, de nombreux facteurs paracrines clés nécessaires à la progression du KS sont codés par des transcrits résistants à SOX. Notre laboratoire s’intéresse particulièrement à la régulation de ces transcrits et à leur rôle dans le microenvironnement tumoral et les maladies associées au KSHV.

 Dernière mise à jour le 03/06/2025 à 15:33