L’estomac est la partie du tube digestif située entre l’œsophage et le duodénum. Il forme une poche et participe à la digestion par le biais des sucs gastriques.
Le cancer le plus fréquent (95% des cas) est l’adénocarcinome développé à partir de la muqueuse (revêtement interne).
Peu fréquent avant 50 ans, son risque augmente avec l’âge. Les facteurs de risques identifiés sont une consommation excessive de viandes, mets fumés et de sel, le tabagisme ainsi que certaine infection et inflammation chronique de l’estomac. Les symptômes pouvant révéler un cancer de l’estomac sont souvent tardifs et non spécifiques. Les plus souvent retrouvés sont les douleurs vagues de l’estomac, une altération de l’état général, une fatigue, une perte d’appétit et une perte de poids.
Le diagnostic repose sur la gastroscopie (examen de l’estomac au moyen d’une fibre optique souple) et sur l’examen des prélèvements. Le bilan complémentaire comprend: un scanner thoraco-abdominal, une endosonographie (fibre optique couplée aux ultrasons qui visualise les couches de la paroi de l’estomac) et dans certains cas une exploration de la cavité abdominale par laparoscopie. Le traitement curatif est avant tout chirurgical.
Une gastrectomie partielle est réalisée pour les cancers distaux et une gastrectomie totale pour les lésions de la partie supérieure de l’estomac. Le traitement palliatif peut comporter une gastrectomie ou dérivation de l’estomac (gastro-jéjunostomie) si le patient est opérable. La radiothérapie, la chimiothérapie ou leur association ont des indications qui se discutent au cas par cas. La chimiothérapie est parfois proposée avant la chirurgie dans le cadre de protocoles d’études.
Le fait d’enlever une partie ou la totalité de l’estomac entraîne des conséquences sur la digestion. Le dumping syndrome précoce est caractérisé par un malaise provoqué par l’arrivée trop rapide d’aliments en grande quantité dans l’intestin. Le dumping syndrome tardif se manifeste une à quatre heures après le repas par des vertiges et une somnolence. Il est la conséquence d’un excès d’apports en sucres d’absorption rapide. En réponse l’organisme, produit une grande quantité d’insuline qui provoque à son tour une hypoglycémie (baisse du taux de sucre dans le sang). Le patient peut également ressentir une sensation de plénitude (syndrome du petit estomac). La plupart de ces complications sont prévenues par des règles diététiques simples (fractionnement des repas, suppression des sucres rapides, apports protéiques suffisants). Après chirurgie gastrique, une anémie peut survenir et nécessite un traitement de substitution par de la vitamine B12 et du fer. Le pronostic du cancer de l’estomac dépend des résultats de la chirurgie (existence ou non de tumeur résiduelle et invasion ou non des ganglions par la tumeur).