Focus sur le Laboratoire de recherche en néonatologie (LRN)

Publié par Mean Elise le 20.06.2025
En activité depuis plus de 25 ans, le LRN, dirigé par la Dre A-C. Peyter et le Pr J-F. Tolsa, s’est peu à peu imposé comme un acteur reconnu dans l’étude de pathologies touchant les nouveau-nés, grâce à l’analyse de tissus humains ou animaux.

Le tandem clinicien-chercheuse, formé par le Pr Tolsa et la Dre Peyter, a développé des projets alliant recherche fondamentale et translationnelle, en partenariat avec diverses institutions, en Suisse comme à l’international. Ces projets ont obtenu le soutien financier de diverses fondations, dont le Prix Leenaards 2003 pour la promotion de la recherche scientifique.

Un dispositif unique pour étudier les veines et artères ombilicales humaines

Cette expertise s’appuie sur un équipement expérimental peu commun, les «chambres à organes» ou «bain d’organes», importé des États-Unis en 1999 par le Pr Tolsa, alors médecin associé. Ce dispositif, véritable signature du laboratoire, permet l’étude de tissus isolés — notamment des segments de vaisseaux sanguins — dans des conditions contrôlées. Les tissus sont maintenus dans une solution physiologique chauffée et oxygénée, permettant d’analyser précisément leurs réactions (contraction ou relaxation) suite à l’administration de divers agents pharmacologiques.

Grâce à cette méthode, le laboratoire s’est notamment illustré dans l’étude de la réactivité des veines et artères ombilicales humaines, en collaborant étroitement avec le Service d’obstétrique du CHUV, renforçant ainsi ses liens avec la clinique.

«Certaines de nos études ont montré que le sexe fœtal peut influencer la régulation du tonus vasculaire dans le cordon ombilical, en particulier en cas de retard de croissance intra-utérin (RCIU)», explique la biologiste Anne-Christine Peyter, qui défend une approche différenciée selon le sexe dans la recherche biomédicale. «Des différences de réactivité vasculaire entre les sexes, ainsi qu’entre les veines et les artères ombilicales ont été mises en évidence, notamment lors de l’utilisation d’inhibiteurs des phosphodiestérases, suggérant des mécanismes physiopathologiques distincts.»
Ces observations soulignent l’importance de prendre en considération le sexe fœtal et d’étudier en parallèle les artères et les veines lors du développement de stratégies thérapeutiques visant à améliorer la circulation ombilicale humaine.

Plus généralement, les chambres à organes permettent d’évaluer la réactivité de différents types de vaisseaux sanguins humains ou animaux, et de tester l’efficacité de traitements potentiels. Dans ce cadre, le laboratoire collabore actuellement avec plusieurs équipes de recherche du CHUV et de l’UNIL sur des projets incluant tous une étude de la réactivité vasculaire ex vivo.

Former la relève

Parmi les grandes fiertés de l’équipe de recherche : la formation des étudiant-es. Au fil des ans, le laboratoire a su se structurer en une véritable filière formatrice, reconnue pour la qualité de son encadrement par ses partenaires, notamment la Faculté de biologie et de médecine de l'Unil et l’École supérieure de la santé de Lausanne.

«Participer à la formation des futur-es professionnel-les du domaine biomédical est une mission essentielle pour un laboratoire universitaire», souligne Anne-Christine Peyter. «C’est une expérience enrichissante pour toutes les parties, et nous sommes toujours ravis d’accompagner les étudiant·es dans leur parcours.»

Publications

Les résultats du laboratoire ont fait l’objet de nombreuses publications dans des revues à politique éditoriale, dont cinq durant les 12 derniers mois.
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 Dernière mise à jour le 20/06/2025 à 18:10