Eglise catholique romaine

Pratiques

Célébration eucharistique du Dimanche (messe).

Visite des malades : l'aumônier offre, avec leur accord, une prière, la communion eucharistique, une lecture biblique ou un texte spirituel. Le sacrement de la Réconciliation et l'onction des malades à qui le demande.

Les fêtes principales sont : Noël, les Rameaux, Vendredi-Saint, Pâques, l'Ascension, Pentecôte, la Toussaint, les fêtes de la vierge : l'Assomption et l'Immaculée conception.

Incidences en milieu hospitalier :

  • Proposer la visite de l'aumônier
  • Proposer la messe le dimanche, transmettre les demandes de participation au célébrations à l'aumônerie.
  • A ceux qui le souhaitent, l'aumônier vient porter la communion.

Naissance

Le baptême marque l'entrée du nouveau chrétien dans le corps du Christ qui est l'Eglise. Le baptême est unique et se pratique dans l'enfance ou à l'âge adulte. Il n'y a pas de baptême d'urgence prescrit.

Incidences en milieu hospitalier

Elle est toujours la fête de la vie et la glorification de l'amour humain qui a produit cette vie nouvelle. D'où la joie ressentie par le couple et la famille.

L'aumônier communiera à cette joie et proposera - avec l'accord de la maman qu'il visite - une prière d'action de grâce pour le don de Dieu et le fruit de l'amour du couple.

Il précisera aux parents que c'est à travers la vitalité de leur foi et de leur exemple que leur enfant découvrira le visage de Dieu dans sa propre vie.

Le rite du baptême a été institué par le Christ à la fois comme le signe de l'amour de Dieu pour les hommes et comme l'entrée dans une communauté qui désire vivre les valeurs de l'Evangile.

Incidences en milieu hospitalier :

  • Seul le baptême, en cas d'urgence, sera célébré en maternité. Il peut être célébré par un aumônier ou par un laïc.
    Dans tous les autres cas, il sera célébré dans l'église de la Paroisse. L'aumônier invitera les parents à prendre contact avec leur paroisse afin de participer à la préparation du sacrement avec d'autres couples.
    Dans le cas d'un enfant mort-né, l'aumônier ne pratiquera pas le rite du baptême, mais il communiera à la détresse des parents et les aidera à vivre leur épreuve dans la confiance en Dieu et la certitude que Dieu fait sienne leur douleur.
  • Interruption volontaire de grossesse (IVG) : L'Eglise catholique reconnaît et défend la dignité irremplaçable de tout être humain, dès sa conception. Elle invite donc à trouver toutes les solutions possibles pour éviter une IVG. Mais elle n'abandonne pas pour autant les femmes acculées à un tel acte. Les aumôniers, en lien avec les éventuels organismes existant, seront particulièrement attentifs à accompagner les personnes confrontées à ce douloureux problème.
  • Contraception : L'Eglise catholique distingue contraception et régulation des naissances. Elle accepte cette dernière, à condition que ce soit en vue d'une croissance d'amour authentique dans le couple. Mais c'est au couple à se déterminer selon sa conscience, en se faisant éventuellement éclairer dans ses choix par un conseiller.

Alimentation

Aucune prescription particulière sinon de s'abstenir des abus. Mercredi des cendres et Vendredi-Saint sont de jours de jeûne et d'abstinence.

Incidences en milieu hospitalier :

Les patients ne sont pas astreints à ces jeûnes.

Corps et son intégrité

Le catholicisme défend le respect du corps.

Incidences en milieu hospitalier :

Don d'organe : Ce don est un véritable acte d'amour et de solidarité, puisqu'il donne la vie à un frère ou à une soeur. Il implique évidemment le consentement du patient et de ses proches. Il nécessite aussi une éducation et une information constante de la population.

  • Il n'y a pas de restriction concernant les transfusions.

Souffrance

La maladie et toute diminution de l'intégrité corporelle et psychique font partie intégrante de la condition humaine. Il ne faut pas y voir une " volonté divine ". Le Christ a lutté contre toutes les formes de souffrance. Il continue d'être présent à ceux et celles qui souffrent, ayant lui-même passé par la souffrance et la mort. Le croyant pourra puiser dans sa foi une force pour lutter à son tour pour la vie et la guérison. Une maladie peut être l'occasion d'un approfondissement de ses propres valeurs de vie.

C'est du côté du Vendredi-Saint qu'il faut se tourner pour chercher et trouver un peu de lumière et peut-être une réponse plus adéquate au mystère de la souffrance. Que signifie la Croix du Calvaire sinon le cri poussé par Dieu, en son Fils crucifié, que dans le mal, Dieu a mal ; qu'Il a partie liée avec tout homme qui naît, qui vit, qui travaille, qui souffre, qui agonise et qui meurt ; qu'Il est non seulement du côté des victimes, mais qu'Il est Lui-même le premier blessé et la première victime du mal qui atteint l'humanité.

Incidences en milieu hospitalier :

  • Quand la maladie est la plus forte, le malade essaiera d'entrer plus avant dans le mystère du Christ souffrant , en recevant par exemple le sacrement de l'onction des malades.

Accompagnement des mourants

Cet accompagnement ne se réduit pas à la seule assistance spirituelle, bien qu'elle en constitue une part intégrante et capitale. Une " mort entourée ", digne de l'homme et du chrétien, nécessite, en plus des soins médicaux, une présence humaine, fraternelle et compassionnelle, puissant remède à la solitude et à l'angoisse du malade.

L'aumônier visera à situer celui qui va partir dans la confiance totale en Dieu qui l'aime d'un amour éternel, personnel, inconditionnel et gratuit. Il l'aidera à passer de la révolte initiale au consentement, du refus à la prise en charge consciente de la situation, de la tentation de subir l'événement à la démarche volontaire d'en faire un acte de vie, c'est-à-dire un acte de liberté, d'offrande et d'amour.

L'accompagnement respectera toujours l'inviolabilité de la conscience du mourant.

L'aumônier accompagnera enfin les proches du mourant dans l'épreuve de la séparation.

Incidences en milieu hospitalier :

  • La prière d'un membre de l'Eglise auprès de mourant peut-être d'un grand réconfort pour lui et pour sa famille.

Face à la mort

Pour une famille, faire le deuil commence auprès de la dépouille mortelle, auprès de laquelle ses membres viennent se recueillir et prier. Parfois, ils le veilleront.

Quant aux funérailles, elles se célèbrent dans la paroisse de domicile ou au Centre Funéraire.

Après l'Adieu au défunt, la dépouille est inhumée ou incinérée.

Incidences en milieu hospitalier :

  • La croyance en la résurrection n'implique aucune prescription particulière dans les soins au corps hormis le respect dont il a été question plus haut.
  • Le défunt repose souvent les mains jointes, qu'on pourra entourer d'un chapelet, si tel a été son désir ou celui de sa famille.
  • L'autopsie est admise selon les procédures légales.
  • Le suicide : Le suicide est en contradiction avec le sens de la vie perçue comme un don de Dieu. L'Eglise reconnaît pourtant qu'il est toujours un drame. Elle accompagne par sa prière dans le rite des funérailles ceux et celles qui s'ôtent la vie et elle offre un soutien aux familles éprouvées par une telle mort.
  • L'euthanasie : L'Eglise catholique s'oppose absolument à l'euthanasie active qui consiste à donner la mort par un breuvage lytique.. Elle rejoint, dans cette attitude, la majorité des médecins et du personnel infirmier dont la vocation est de respecter la vie jusqu'à son terme. Par contre, l'Eglise ne s'oppose pas à l'arrêt d'un traitement lourd. Elle ne s'oppose pas non plus à l'administration à haute dose d'antalgiques ou de sédatifs, pour autant que l'intention première soit de soulager le malade, même si l'on sait que cela risque d'écourter sa vie.

Au-Delà

Comme dans tout le christianisme, la foi et l'espérance en la résurrection des morts sont au coeur de la vie chrétienne. La résurrection de toute la personne est annoncée. Elle est l'oeuvre du Dieu souverain et miséricordieux, c'est l'expression de sa grâce qui se manifeste jusque dans l'au-delà.

C'est pourquoi, la prière pour les défunts revêt une grande importance pour l'Eglise catholique lors des messes et des temps de prières.

© Les Aumôneries de l'Hôpital Cantonal de Genève et celle du CHUV en collaboration avec les éditions AGORA (anciennement Enbiro), Lausanne, PLATEFORME INTERRELIGIEUSE, Genève.
La rédaction de ce document est issue d'un dialogue ouvert entre les initiateurs du projet et un (quelques) adepte(s), représentant(s) reconnu(s) de la tradition religieuse décrite.
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 Dernière mise à jour le 07/10/2019 à 18:42