Lecture de la Torah [=Pentateuque, les cinq livres de Moïse],surtout des Psaumes.
Seuls les hommes lisent les écrits, ils se couvrent la tête pour prier et pour lire.
Le rabbin est un sage, un savant mais pas un vicaire ou un intercesseur entre Dieu et les hommes.
Respect de la Loi et du Shabbat [=vendredi soir au samedi soir].
Grandes Fêtes :
Incidences en milieu hospitalier :
En cas de mariage mixte, c'est la mère qui détermine la religion de l'enfant.
Circoncision rituelle des garçons le huitième jour.
Concernant l'IVG, l'avis médical est décisif : Si une grossesse représente un danger pour la santé physique ou psychique de la mère, l'interruption est autorisée, car une vie humaine vaut autant que toute la création.
Incidences en milieu hospitalier :
Cacherout : Séparation absolue des laitages et des produits.
Viandes cachères.
Les laitages ne sont jamais servis dans au même repas que les viandes. Les ustensiles réservés aux laitages sont toujours lavés à part.
Jeûne absolu le jour de Yom Kippour.
Aucun produit avec du levain à la Pésa'h (Pâques).
Incidences en milieu hospitalier :
Le respect, la pudeur et l’intimité sont de mise dans les soins corporels avec la même délicatesse que pour tout un chacun, ni plus ni moins.
Incidences en milieu hospitalier :
Parfois souffrance et maladie sont incompréhensibles (ex. : Job), parfois elles apparaissent comme un châtiment.
La souffrance n'est pas acceptée avec fatalisme.
Incidences en milieu hospitalier
La présence et le soutien au mourant et à sa famille par un proche de la communauté israélite joue un rôle important dans cette étape de vie.
Incidences en milieu hospitalier :
Tout le monde va au Chéol, le séjour des morts. La foi en la résurrection est très mince, mais il existe l'espoir que Dieu fera quelque chose.
Le corps est enseveli.
Un deuil intensif est pratiqué pendant une semaine durant laquelle la famille et les proches restent chez eux.
Puis le deuil devient dégressif pendant un an.
Incidences en milieu hospitalier :
La pensée à ce sujet est pluraliste. Il est conseillé de ne pas imaginer l'inimaginable.
L'au-delà n'est pas mérité par le vécu d'ici-bas.
Principaux événements concernant le Judaïsme.
Descriptif des événements importants dans une vie
Naissance
"L'homme est le produit d'une triple association : le père, la mère et le Saint, béni soit-ll".
"Croissez et multipliez" fut le premier commandement adressé à Adam par Dieu lorsqu'il eut terminé le premier couple humain.
Depuis plus de vingt siècles, les rabbins insistent sur la nécessité d'une préparation physique et morale en vue de l'acte primordial du don de la vie.
La venue d'un nouveau-né est sujet de grandes réjouissances.
La fille nouvelle-née est nommée un mois après sa naissance ; le garçon nouveau-né est circoncis à son huitième jour pour autant qu'il n'y ait aucune contre- indication médicale.
Éducation
Les enfants juifs bénéficient d'une éducation religieuse, de la maternelle à la fin de la scolarité primaire ; les cours de Talmud Torah (étude de la Torah) sont complémentaires à leur développement jusqu'à atteindre la majorité religieuse, à l'âge de douze ans pour les filles (Bat Mitsvah) et à treize ans pour les garçons (Bar Mitsvah).
Le mariage
"Quarante jours avant la naissance de l'enfant, une Voix divine annonce avec qui il se mariera". Pour le Judaïsme qui ne prêche pas l'abstinence mais la continence, qui ne vise pas à annihiler la chair mais à la discipliner et à la sanctifier au moyen des mitsvoth, le mariage ne représente pas une concession mais un idéal, et c'est le célibat qui est un pis-aller (il n'y a du reste pas de mot dans la Bible pour désigner le célibataire : le destin normal d'un être vivant s'accomplit dans l'institution du mariage). C'est dans l'existence quotidienne, dans les obligations de la vie familiale que la Sainteté doit se manifester : la cellule familiale s'avère garante de la perpétuité de la tradition.
Santé - maladie
La santé n'est pas un état, mais un système d'équilibre dynamique singulier, propre à chaque homme, qui le rend capable de participer au travail par lequel l'humanité se construit, en se perfectionnant, en se dépassant. (Extrait de la brochure publiée suite à la conférence du 7 mai 1995, "Dieu, la santé, la maladie").
Mort - Deuil
Au nombre des devoirs primordiaux qui assurent à l'homme un bonheur "dont il touche l'intérêt en ce monde et dont le capital lui est réservé pour le monde à venir",la tradition juive compte les soins aux malades et l'accompagnement à leur dernière demeure.
Dans nombre des communautés juives, il existe une société de visites aux malades ou une 'Hevrah Qaddicha, dont les membres portent assistance aux malades, aux mourants et veillent à l'accomplissement des derniers devoirs a rendre au défunt.
La pratique de l'euthanasie est proscrite et l'on ne procède à aucun préparatif en prévision de la mort prochaine, ce dont pourrait s'affecter le malade. L'espoir doit subsister tant qu'il y a un souffle de vie.
Lorsqu'une personne agonise, elle n'est plus laissée seule.
Les assistants recueillis accompagnent de psaumes et de prière les derniers instants. À haute voix, ils récitent, le moment venu, la profession de foi en l'Unité de Dieu, comme à Kippour (voir fêtes) et c'est sur le dernier mot du «Shema» que l'âme, quittant son enveloppe terrestre, rejoint la source sainte dont elle s'était détachée.
Après l'enterrement (l'incinération est interdite), commence une année de deuil qui s'échelonnera en des périodes et des pratiques différentes.
Cacherout
La cacherout est le terme qui définit les usages relatifs à la nourriture et à la préparation ainsi que la consommation des aliments.
La nourriture et le matériel nécessité pour sa préparation et tout ce qui y a trait est tenu d'être cacher.
Produits carnés et produits laitiers ne sont pas consommés en même temps ; il existe dans tout ménage juif pratiquant deux services, l'un pour les aliments carnés, l'autre pour ceux lactés.
Toute viande animale n'est pas et ne peut pas être cachère ; il y a des animaux interdits à la consommation et seuls sont reconnus cachers les animaux qui ont les sabots fendus et ruminent ou les poissons à écailles ; tout animal voué à la consommation est abattu selon un rite bien précis, afin qu'il soit et reste pur ; il en va ensuite aussi de l'apprêt des mets et du respect de l'usage de la cacherout pour que la nourriture ne devienne ou ne soit pas impure.
Une liste constamment remise à jour, définit quels sont les produits cachers et leurs composants.
Structures, titres et fonctions
La Communauté Israélite de Lausanne, comme toute Communauté juive, est composée de plusieurs commissions (comité central, admission, cultes et synagogue, cimetière, centre communautaire et locaux, scolaire et jeunesse) ; différentes associations sont également affiliées à la Communauté. Chaque année, les membres des commissions sont élus par les membres de la Communauté, lors de l'assemblée générale.
Le Centre communautaire est le lieu commun pour toutes les manifestations et activités autres que les offices religieux qui se déroulent à la Synagogue. Les prières sont récitées par le 'Hazan (chantre) et pour qu'un office puisse avoir lieu il faut obtenir «minian», soit une assemblée de dix fidèles au moins ; un garçon dès l'âge de 13 ans peut ainsi mener la prière. Le Rabbin n'a pas le rôle de médiateur entre Dieu et l'homme, comme peut l'avoir un prêtre ; son rôle est plus exactement celui d'un conseiller religieux, un médiateur entre les êtres humains, un éducateur.
Enseignements, confession de foi, etc.
Nous citons ci-après quelques extraits de la Torah, le Shema Israël (écoute Israël) et les Treize articles de foi selon Maïmonide, qui définissent le Judaïsme :
Treize articles de foi selon Maïmonide :
Le Judaïsme distingue trois types de fêtes :
Shabbat
"Le monde a été créé en six jours, le septième, Dieu s'est reposé".
C'est par volonté de témoigner que le samedi, les israélites cessent toute activité quotidienne. Le shabbat est un jour de repos et aucun travail n'est possible alors. Cependant, les sages enseignent que dans le cas où la vie d'une personne est en danger, l'on doit transgresser le shabbat (tout comme un jour de jeûne, Kippour par exemple).
Le Judaïsme est une religion de vie. Le Judaïsme propose la sanctification du temps; chaque instant, chaque jour est l'occasion d'une reconnaissance et de remercier l'Éternel.
© Editions AGORA (anciennement Enbiro), Lausanne & Plateforme interreligieuse, Genève CH.
La rédaction de ce document est issue d'un dialogue ouvert entre les initiateurs du projet et un (quelques) adepte(s), représentant(s) reconnu(s) de la tradition religieuse décrite.
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