Unité de recherche sur la psychose

Vidéo de présentation

La vocation première de l'Unité de recherche sur la psychose est de mieux comprendre les mécanismes neurobiologiques qui sous-tendent la psychose afin d’améliorer la prise en charge des adolescents et des jeunes adultes qui souffrent d’un trouble du spectre de la schizophrénie ou d’un autre trouble psychotique.

Depuis sa création en 2022, notre Unité conduit une recherche dite « translationnelle ». Cela signifie que nos travaux se basent à la fois sur les données cliniques des patients participant aux études (par exemple, marqueurs sanguins ou sévérité des symptômes) et sur les expériences de laboratoire (par exemple, des modèles expérimentaux de la maladie sur des cultures cellulaires). Cette approche est appliquée depuis plus d'une décennie au Centre de neurosciences psychiatriques; elle y a été introduite par Kim Do (ancienne responsable de l’Unité de recherche sur la schizophrénie), en collaboration avec les services cliniques du Département de psychiatrie, puis s’est progressivement développée grâce au soutien du NCCR-Synapsy.

Nous sommes également très engagés dans la formation d'une nouvelle génération de jeunes cliniciens-chercheurs, dont certains suivent un programme MD-PhD. Les cliniciens- chercheurs sont en effet essentiels pour combler le fossé entre la pratique clinique et la recherche fondamentale, pour maintenir un dialogue entre les professionnels de la santé et les patients, d'une part, et les neuroscientifiques, d'autre part.

L’Unité est donc composée d'une équipe multidisciplinaire qui comprend à la fois des scientifiques (biologiste, physicien, biochimiste) et des cliniciens (médecin, psychologue, art-thérapeute).

Qu'est-ce que la psychose ?

La psychose définit un état dans lequel il y a une perte de contact avec la réalité: le sujet ne peut plus distinguer ce qui est réel de ce qui ne l'est pas. Il peut alors présenter des symptômes psychotiques tels que des hallucinations, qui sont des perceptions sans objet, ou des idées délirantes, qui sont de fausses représentations de la réalité.  Ces symptômes psychotiques peuvent être des manifestations d’un trouble psychiatrique s’ils génèrent de la souffrance ou ont des répercussions négatives sur le fonctionnement d’un individu.

Un épisode psychotique peut survenir lors d’un trouble de l'humeur (trouble bipolaire, trouble dépressif), un trouble du spectre de la schizophrénie ou un autre trouble psychotique (par exemple, trouble délirant, trouble psychotique bref). Le premier épisode psychotique apparaît le plus souvent entre la fin de l'adolescence et le début de l'âge adulte, avec un pic d'incidence entre 20 et 21 ans.

Les troubles psychotiques peuvent être décrits selon leur stade clinique. Les manifestations prémorbides (premier stade) comprennent des symptômes anxieux et dépressifs légers et peu spécifiques chez les enfants et les adolescents de la population générale qui n’iront le plus souvent pas consulter. Les manifestations prodromiques (deuxième stade) consistent en des symptômes psychotiques atténués et des troubles cognitifs légers chez des jeunes qui vont rechercher de l'aide et des soins. Ces personnes sont à risque élevé de développer un premier épisode psychotique (psychose débutante, troisième stade) et, à terme, une psychose établie (dernier stade), comme par exemple une schizophrénie.

 Dernière mise à jour le 12/09/2024 à 09:29