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Prise en charge du mélanome

Université de Lausanne

Prise en charge

Au Centre des mélanomes et tumeurs cutanées, la prise en charge des patient-e-s touché-e-s par un mélanome est organisée en plusieurs étapes coordonnées.

Au Centre des mélanomes et tumeurs cutanées, la prise en charge des patient-e-s touché-e-s par un mélanome est organisée en plusieurs étapes coordonnées. Elle réunit médecins et infirmiers spécialisés dans la prise en charge de cette tumeur pour offrir à chaque patient-e le meilleur traitement possible et les soins les plus adaptés à sa situation.

La prise en charge en cas de suspicion de mélanome comprend:

  • Une première consultation avec l’oncologue et le ou la chirurgien-ne afin de réaliser un examen dermatologique complet. Une prise de sang et des examens d’imagerie sont également programmés pour décider de la suite de la prise en charge.
  • Une chirurgie est alors programmée en fonction des résultats. Elle consiste à retirer le mélanome, en laissant une marge saine autour de celui-ci, et à rechercher des ganglions sentinelles, pour éviter que des cellules cancéreuses ne se développent ailleurs dans le corps.
  • Deux semaines après l’opération, une consultation en oncologie est organisée pour déterminer la nécessité ou non d’un traitement complémentaire. Il peut s’agir d’une immunothérapie, pour renforcer la capacité du système immunitaire de combattre le cancer, ou d’un traitement ciblé.

Un suivi étroit a lieu en oncologie médicale en collaboration avec d’autres spécialités (dermatologie, chirurgie, ORL, radio-oncologie et soins palliatifs).

Trois périodes-clés distinctes jalonnent ainsi le parcours de soins:

Nos atouts

Nos atouts

  • Une prise en charge par des dermatologues, chirurgien-ne-s, radiologues et radiothérapeutes, coordonnés par les médecins de l'oncologie médicale. Hautement spécialisés dans tous les stades de la maladie, ils participent aux premières consultations ou de suivi.
  • Des plateaux techniques pour proposer des traitements de pointe, comme la recherche des ganglions sentinelles dans toutes les régions du corps, la perfusion isolée de membre (qui permet de rendre opérable un sarcome inopérable au départ sans devoir réaliser une mutilation), la tomothérapie et la radiothérapie stéréotaxique (une forme de radiothérapie de haute précision).
  • La participation des patient-e-s à des études cliniques basées sur des nouvelles molécules prometteuses, en plus de l'accès à l'ensemble des thérapies standard.
  • Etre à la pointe de la médecine personnalisée, grâce à laquelle les spécificités moléculaires des tumeurs permettent aux médecins de choisir les traitements les plus adaptés.

Diagnostic

Le bilan diagnostique comprend des examens cliniques, biologiques et d’imagerie. Le but de cette première étape de la prise en charge est de confirmer ou non la présence d’un cancer. S’il s’agit d’un mélanome, le médecin évalue son étendue et vérifie s’il a migré ailleurs dans le corps.

Le ou la médecin interroge tout d’abord le-la patient-e sur ses antécédents médicaux et personnels, et sur les symptômes ressentis. Il procède ensuite à un examen visant à évaluer la fonction respiratoire et cardiaque, et à détecter l’éventuelle présence de ganglions anormaux.

Cette première consultation comprend également l’intervention d’un-e dermatologue référent-e. Celui-ci réalise un examen approfondi de la peau pour déterminer si d’autres anomalies suspectes sont présentes. Un-e chirurgien-ne peut intervenir lors de cette même consultation pour expliquer la suite de la prise en charge, et prévoir si nécessaire une date pour l'opération.

Examens complémentaires

L’étape suivante peut être un suivi, une chirurgie ou un traitement systémique, c'est-à-dire un médicament qui circule dans tout le corps pour atteindre l'organe à soigner. Des examens vont permettre de définir la suite de la prise en charge. Il peut s’agir d’un scanner, d’un PET-scan, d’une IRM cérébrale, et éventuellement d’une prise de sang. Un prélèvement de tissus par biopsie peut également être envisagé pour déterminer la présence ou non d’une métastase (une tumeur qui a migré dans une autre partie du corps).

Si ce bilan ne montre pas d’anomalie suspecte, le chirurgien organise une lympho-scintigraphie. Celle-ci consiste à injecter un radiotraceur, un médicament faiblement radioactif, afin de repérer le ganglion lymphatique sentinelle. Le ganglion sentinelle est le plus proche de la tumeur, susceptible d'être envahi par les cellules cancéreuses. Cet examen diagnostique est indiqué pour les patients dont le cancer de la peau ne s’est pas développé ailleurs.

Obtention des résultats

Le résultat des examens demande généralement un délai supplémentaire. Les médecins doivent en effet réaliser des analyses, établir un diagnostic le plus précis possible, et définir le traitement le mieux adapté à la situation. Le résultat est transmis dès que possible aux patient-e-s par un des médecins de l’équipe médicale.

Examens

Traitements

Chaque cancer est différent. Tous les traitements ne sont donc pas toujours proposés. Le choix dépend des caractéristiques du cancer, de l'âge et de l'état de santé général de la personne, ainsi que de ses antécédents médicaux et chirurgicaux. Il prend en compte le bilan diagnostique, les recommandations internationales fondées sur des études cliniques, ainsi que les recommandations édictées par le Centre des mélanomes et tumeurs cutanées.

Une proposition personnalisée de traitement est faite à chaque patient-e. La stratégie thérapeutique est discutée lors d'un colloque interdisciplinaire qui réunit les différents spécialistes du centre.

Principaux traitements

Dans le cas d'un mélanome, les principaux traitements préconisés sont la chirurgie, l’immunothérapie et les thérapies moléculaires ciblées.

  • Les traitements dermatologiques et la chirurgie permettent le retrait de l'entier de la tumeur.
  • La procédure de recherche de ganglion lymphatique sentinelle se pratique dans les stades peu avancés du cancer. Elle permet de savoir si la tumeur a migré ailleurs dans le corps.
  • La chirurgie vise à supprimer la totalité de la tumeur et ses éventuelles extensions. Cette possibilité dépend de l’emplacement de la tumeur, de l’étendue de la maladie et de l’état général de la personne. Ce traitement peut suffire si le cancer est peu étendu et ses cellules peu agressives.
  • Les traitements médicamenteux (immunothérapie et thérapie moléculaire ciblée) sont des traitements généraux, appelés aussi traitements systémiques. Ils complètent la chirurgie et visent un contrôle général de la maladie, en diminuant le risque de récidive et de métastases à distance. L’indication à un traitement par thérapies moléculaires ciblées dépend des caractéristiques du cancer, déterminées par l’étude des cellules à l’échelle des gènes et des protéines.
  • L’immunothérapie peut aussi être proposée comme traitement exclusif dans les situations où une chirurgie ne serait pas indiquée. Elle vise alors à empêcher la prolifération des cellules cancéreuses en activant le système immunitaire contre les cellules cancéreuses.
  • La radiothérapie est utilisée occasionnellement et de façon très personnalisée selon le type de mélanome et son évolution. Elle utilise les radiations pour détruire les cellules cancéreuses.

Les infirmier-ère-s référent-e-s spécialisé-e-s du centre sont à disposition, tout au long du parcours de soins, pour des questions liées aux traitements et à l'organisation de la prise en charge.

Suivi

Le suivi du mélanome est effectué par une équipe pluridisciplinaire, en coordination avec le-la médecin traitant-e.

Les infirmier-ère-s référent-e-s du centre interviennent tout au long du parcours des patient-e-s. Ils offrent des temps de soutien, d’informations, et de coordination des soins de support (notamment prise en charge de la douleur liée au traitement ou à la maladie elle-même). De plus, un programme est proposé pour que les patient-e-s apprennent à  assurer eux-mêmes la gestion de la maladie et des traitements à domicile.

Durant cette période, un accompagnement peut être mis en place avec un-e assistant-e social-e et un-e psychologue spécialisé-e-s.

Après la fin du traitement, le rythme des consultations de suivi évolue au cours du temps. Les rendez-vous sont généralement espacés de trois à six mois pendant les cinq premières années. Ils ont lieu ensuite une fois par an. Le programme peut être adapté selon les traitements réalisés.

La consultation comprend un examen clinique et, si nécessaire, un bilan d'imagerie (CT scan ou PET scan et/ou IRM).

Offres de soutien

La maladie peut être source de diverses souffrances, physiques ou psychologiques. Chacun, selon sa propre histoire, vit cette période de manière différente et exprime des besoins qui lui sont propres. Le CHUV offre des services de soutien pour aider les patients à trouver les ressources pour faire face aux difficultés.

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