Gouvernance Qualité et sécurité

Dans un environnement où l'excellence des soins que le CHUV offre à ses patient-es devient plus impérative que jamais, l'amélioration continue de ses prestations de soins doit être renforcée de manière efficiente. Et ce, tout en répondant aux exigences de transparence et de responsabilité accrues, formulées par les autorités cantonales et fédérales. L'article 58a de la LAMal impose notamment aux institutions hospitalières la responsabilité de mettre en place des structures spécifiques qui garantissent la qualité et la sécurité des soins.

Une gouvernance Q&S intégrée offre de nombreux avantages:

• Intégrer la coordination et le pilotage des démarches de la qualité des soins et de la sécurité des patients au sein des structures de gouvernances interprofessionnelles
• Réduire le sentiment de mener simultanément de trop nombreux projets, augmenter l'efficience et favoriser la collaboration interprofessionnelle
• Renforcer la culture de sécurité patient-e
• Piloter et suivre la mise en œuvre des initiatives d'amélioration, gérer de manière efficiente les ressources, prioriser les actions sur la base des résultats et de la stratégie institutionnelle
• Améliorer la performance clinique, l’expérience et la confiance des patient-es et de leur proches, ainsi que l'attractivité de l'Institution.

Les trois piliers de la Gouvernance Q&S sont:

1. La coordination
   Les coordinateurs-trices QS, nouvelle fonction au CHUV, seront spécialement formé-es et présent-es dans chaque département et service.
   Ils-elles joueront un rôle clé en soutenant la ligne managériale et en coordonnant les actions. Assurer des soins de qualité et sûrs est de la responsabilité des cadres et doit s’appuyer sur des compétences clés.
    
2. Le pilotage
   Des tableaux de bords d'indicateurs, ainsi que d’autres sources d’information (par ex. RECI, doléances ou enquêtes), éclairent l'activité clinique et soutiennent les décisions. Un outil institutionnel de suivi des actions Q&S, le "Plan d'action intégré", constituera un support de pilotage commun à toutes les parties prenantes. 
    
3. Les structures et interfaces
   Les structures et interfaces favoriseront le lien et la cohérence entre les différents niveaux. Elles faciliteront une transparence par la circulation de l'information, l'identification des priorités stratégiques et des synergies, ainsi que le pilotage. Elles comprennent:
   
   Le Conseil Q&S médico-soignant
   C'est l’organe de consultation, de préavis et de suivi des objectifs stratégiques et des démarches institutionnelles Q&S. Il réunit deux fois par an les chefferies médico-soignantes des départements cliniques, le Directeur médical, la Directrice des soins, les responsables de la gouvernance Q&S des directions médicale et des soins et, à terme, un-e patient-e partenaire.
   
   La Rencontre de gouvernance département-services 
   Ce sera une interface de pilotage des activités Q&S entre ces entités. Elle permettra d'identifier les objectifs, les actions à réaliser et les priorités, d'établir les délais. Elle réunira au minimum une fois par trimestre la chefferie médico-soignante des départements cliniques et d’un ou des services, ainsi que le ou les coordinateurs Q&S.
   
   La Rencontre entre les départements et la direction
   Elle intégrera les activités Q&S deux fois par an. Elle permettra la transmission des informations et la négociation des priorités et des ressources.
   
   Ces rencontres impliquent des échanges réguliers au sein de chaque structure (service, département, direction générale), entre les chefferies médico-soignantes et le coordinateur-trice Q&S pour les préparer.

En 2015, le CHUV a rejoint l’Initiative pour la qualité en médecine (IQ^M). 

Cette affiliation permet de développer des indicateurs de mortalité, dans la majorité des cas par pathologie ou intervention, et de comparer les résultats avec d’autres hôpitaux et cliniques membres de l'IQ^M (plus de 500 hôpitaux d’Allemagne et de Suisse).

Les institutions peuvent améliorer la qualité de la prise en charge des patient-es en analysant les résultats en interne ou en faisant appel à un Peer Review (analyse rétrospective des cas par des spécialistes externes). L’objectif est d’instaurer un processus interne d’amélioration permanente et d’établir une culture ouverte de l’erreur et de la sécurité dans les hôpitaux et les cliniques participants.

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