Allergologie pédiatrique

Notre consultation d’allergologie est spécialisée dans l’investigation et la prise en charge des enfants souffrant d’allergies. Les allergies peuvent toucher divers organes (peau, poumons, système digestif…) et sont liées à une réaction exagérée du système immunitaire face à des substances normalement inoffensives, appelées allergènes. Les allergènes peuvent être présents dans l’air (acariens, pollens, poils/squames d’animaux, moisissures…), dans les aliments (lait de vache, œuf, fruits à coque, arachide, poisson, fruits de mer, blé, soja…), dans les médicaments (antibiotiques, anti-inflammatoires, produits injectables…), ou dans le venin d’insectes (guêpe, abeille…). Par conséquence, on parle d’allergies respiratoires, alimentaires, médicamenteuses et aux venins d’insectes. 

Ce que nous faisons

Nous proposons des consultations en ambulatoire et suivons les patients qui doivent être hospitalisés. Nous effectuons également des tests de provocation alimentaire et médicamenteuse, des désensibilisations pour les allergies respiratoires et des inductions de tolérance pour les allergies alimentaires.

Maladies traitées

Les maladies les plus fréquentes que nous traitons sont :

  • La rhino-conjonctivite allergique (rhume de foins) : Elle est due aux allergènes respiratoires et peut être saisonnière (pollens d’arbres, graminées) ou per annuelle (acariens, moisissures, poils d’animaux). Les symptômes principaux sont les éternuements, le nez qui coule et les yeux qui grattent. Elle peut être associée à un asthme allergique.
  • L’allergie alimentaire : Elle est due à une réaction à certains aliments. Les aliments le plus souvent en cause chez l’enfant sont le lait de vache, l’œuf, le blé, l’arachide et les fruits à coques. Cette réaction peut être immédiate (dans les minutes jusqu’à 2 heures après l’ingestion) ou retardée (plusieurs heures à plusieurs jours après l’ingestion). Les symptômes principaux d’une allergie alimentaire immédiate sont l’urticaire, l’œdème de lèvres ou de paupières, les vomissements, les symptômes respiratoires comme la toux et la dyspnée et dans certains cas elle peut conduire à un choc anaphylactique. Les symptômes principaux d’une allergie alimentaire retardée sont le reflux gastro-œsophagien, les vomissements, les pleurs, les diarrhées chroniques, le sang dans les selles et le retard de croissance. Les allergies alimentaires sont fréquentes chez l’enfant, mais peuvent disparaître avec l’âge, en particulier l’allergie au lait et à l’œuf.
  • L’allergie médicamenteuse : Elle est due à une réaction à certains médicaments, plus fréquemment à des antibiotiques comme la pénicilline et à des anti-inflammatoires. Plus rarement, elle peut être en lien avec des produits injectables (produits de contraste).
  • L’allergie aux venins d’insectes : Réaction aux piqûres d’abeilles, guêpes et d’autres insectes qui peut aller d’une simple rougeur (réaction locale) à des symptômes de plusieurs organes (réaction systémique). Les réactions locales aux piqûres sont fréquentes et le plus souvent non allergique, il existe cependant de réactions généralisées qui peuvent être sévères et associées à un choc anaphylactique. 
  • L’urticaire chronique et l’eczéma : Réactions de la peau d’origine multifactorielle qui peut être causée par des aliments, des infections, des médicaments, des produits ou une combinaison de plusieurs facteurs.

Diagnostic et traitements

Diagnostic

Le diagnostic en allergologie pédiatrique suit une démarche structurée qui combine l’interrogatoire, l’examen clinique et des tests complémentaires spécifiques. Les principaux tests que nous faisons sont :

  • Tests cutanés (prick-tests) : Ils consistent à déposer une goutte d’allergène (pollens, acariens, poils d’animaux, aliments, etc.) sur la peau, généralement de l’avant-bras, puis à piquer légèrement la peau à travers la goutte avec une petite lancette.
  • Dosage des IgE spécifiques : Ces tests nécessitent une prise de sang.
  • Test de provocation orale (TPO) : C’est le test de choix pour les allergies alimentaires. Il est réalisé en milieu hospitalier sous surveillance médicale stricte.
  • IDR ou intradermo-réactions : Ces tests sont utilisés notamment pour les allergies médicamenteuses. Une petite quantité d’allergène est injectée juste sous la peau (dans le derme) à l’aide d’une fine aiguille. On observe ensuite la réaction locale au point d’injection généralement après 20 minutes (pour les allergies immédiates) ou après 48-72 heures (pour les allergies retardées).
  • Patch tests ou tests épicutanés : Ces tests sont utilisés pour les allergies de contact. Des substances allergènes sont placées sur la peau à l’intérieur de petits patchs adhésifs. Les patchs sont retirés après 48 heures, puis on évalue la peau généralement à ce moment (à 48 heures) et à 72 ou 96 heures pour détecter une réaction retardée (rougeur, eczéma, démangeaisons).
  • Explorations fonctionnelles respiratoires et mesure de FeNO : Ce sont des tests, simples, non invasifs, utilisés pour le diagnostic et le suivi d’un asthme allergique.

Traitements

Le traitement dépend du type d’allergie et de la sévérité des symptômes. Différents types de traitement peuvent être proposés :

  • Mesures d’éviction : Evitement de l’allergène responsable. En particulier, exclusion stricte de l’aliment concerné pour les allergies alimentaires et du médicament incriminé pour les allergies médicamenteuses, mesures antiacariens (housse, aération) pour les allergies aux acariens…
  • Traitement symptomatique : Ce traitement consiste à des antihistaminiques oraux, des corticoïdes nasaux ou inhalés, des collyres oculaires, des émollients et/ou des corticoïdes en pommade (dermocorticoïdes). Pour des réactions plus sévères l’adrénaline auto-injectable est prescrite.
  • Désensibilisation orale et sous-cutanée : Elle est surtout indiquée en cas d’allergies respiratoires et peut être effectuée par voie sublinguale (comprimés ou spray) ou sous-cutanée (injections). La durée de ce traitement est de 3à 5 ans et permet en général d’améliorer les symptômes en modifiant l’évolution naturelle de l’allergie.
  • Induction de tolérance orale : Elle est utilisée pour augmenter le seuil de tolérance à un aliment allergène. Elle consiste à administrer l’aliment allergène en très petites quantités de manière quotidienne et à des doses progressivement augmentées sur plusieurs semaines ou mois. L’objectif est d’habituer le système immunitaire à l’aliment en question, jusqu’à ce que le patient puisse en consommer sans réaction.

Biothérapies : La principale biothérapie utilisée en allergologie pédiatrique est l’Omalizumab (Xolair) pour l’asthme allergique sévère et l’urticaire chronique. D’autres biothérapies, comme le Dupilumab, sont plus rarement utilisées dans certaines indications (eczéma sévère, polypose naso-sinusienne sévère, asthme…).

Nos consultations multidisciplinaires

  • Pneumo-allergologie
  • Dermato-allergologie

Jours des consultations :

  • Mercredi matin, jeudi après-midi et vendredi matin

Traitements en hôpital de jour :

  • Jeudi matin et vendredi matin
 Dernière mise à jour le 11/09/2025 à 13:04