Le diabète gestationnel est une des complications les plus fréquentes de la grossesse. Il se manifeste par une augmentation du taux de sucre sanguin, appelé glycémie, et débute en général lors du troisième trimestre. Il disparaît le plus souvent après l’accouchement.
La glycémie est régulée par l’insuline, une hormone produite par le pancréas. L’insuline permet au sucre de passer de votre sang pour aller dans vos muscles et vos cellules, ce qui fait baisser la glycémie. Lorsque l’effet de votre insuline est insuffisant, le taux de sucre sanguin augmente.
Durant la grossesse, votre corps produit d’autres hormones qui ont un impact sur l’insuline que vous produisez. D’une part, elles diminuent son efficacité et, d’autre part, elles augmentent vos besoins en insuline. Si votre corps n’arrive pas à fabriquer assez d’insuline, votre taux de sucre sanguin sera trop élevé ce qui peut entraîner des complications lors de votre grossesse, si rien n’est entrepris. On parle alors de diabète gestationnel.
Si le diabète n’est pas suffisamment bien contrôlé, cela peut entrainer certaines conséquences pour votre enfant. Les risques principaux sont la macrosomie, c’est-à-dire un poids et une taille au-dessus de la norme ou une hypoglycémie (taux de sucre trop bas dans le sang) dans les heures suivant la naissance.
Les enfants ayant un poids au-dessus de la norme présentent un risque élevé d'être atteints un jour de diabète de type 2 ou d'obésité au cours de leur vie.
Le risque de développer un diabète de type 2 est également majoré chez une femme qui a eu un diabète gestationnel, notamment dans les 10 ans qui suivent la grossesse. Dès lors, une surveillance annuelle est recommandée.
Près de la moitié des femmes avec un diabète gestationnel n’ont aucun facteur de risque mais doivent quand même être dépistées, suivies et prises en charge.
Il existe plusieurs facteurs de risque. Les plus fréquents sont :
La majorité des femmes ne présentent pas de symptôme typique d’un diabète (fatigue, soif importante, besoin d’uriner fréquemment). Le diabète gestationnel peut parfois se manifester par des signes non spécifiques, comme une tendance accrue aux infections urinaires, une élévation de la tension artérielle, une augmentation de la quantité de liquide amniotique ou la présence de sucre dans l’urine. Le dépistage entre la 24e et la 28e semaine de grossesse permet de poser un diagnostic sans attendre que ces symptômes se manifestent.
Le dépistage du diabète gestationnel est recommandé chez toutes les femmes enceintes entre la 24e et 28e semaine.