Grâce au développement du dépistage par frottis, les états précancéreux du col de l’utérus peuvent être diagnostiqués et surtout traités. Il est désormais possible de prévenir une évolution vers un état cancéreux.
En cas d’anomalie du frottis du col de l’utérus, on peut être amené à proposer une exploration plus poussée, sous la forme d’une colposcopie. Celle-ci consiste à observer la vulve, le vagin et la partie extérieure du col de l’utérus à l’aide d’une loupe binoculaire placée à l’entrée du vagin. Selon les situations, le prélèvement d’un fragment de tissu à l’endroit de la lésion (biopsie) peut être réalisé durant l’examen.
En cas d’anomalie précancéreuse notable du col utérin, démontrée lors de la colposcopie, une conisation est souvent effectuée. Cette technique chirurgicale consiste à retirer un fragment de tissu de forme conique du col utérin. Ce système fonctionne à l’aide d’une petite boucle en fil métallique qui sectionne et coagule les tissus grâce à un courant électrique. La patiente est endormie durant l'intervention. L’objectif est de retirer une région lésée, tout en permettant son analyse microscopique.
Grâce à ces techniques, le cancer du col utérin est devenu rare en Suisse.
Lors de la présence d'anomalies du cycle, de saignements après la ménopause ou d'anomalies endo-utérines, une exploration appelée hystéroscopie peut être proposée.
Cette technique chirurgicale est endoscopique, c’est-à-dire effectuée à l’aide d’une caméra (hystéroscope). Elle permet d’accéder à l’intérieur de l’utérus par voie vaginale dans un but diagnostique et parfois thérapeutique. Elle peut être complétée par un curetage explorateur. Il s’agit d’un prélèvement de surface du tissu de la cavité utérine à l’aide d’une curette (petite cuillère).
Cette exploration permet de visualiser d’éventuelles anomalies et surtout d’effectuer les prélèvements nécessaires.
La laparoscopie est une technique chirurgicale qui permet d’accéder à l’intérieur de l’abdomen (et notamment aux organes génitaux) en limitant la taille des incisions.
Habituellement, la caméra (laparoscope) est introduite par une incision d’un peu plus de 10 mm au niveau de l’ombilic. D’autres incisions plus petites ou similaires peuvent être requises. Elles permettent de mobiliser les organes et de visualiser l’intérieur du ventre, en particulier les organes génitaux internes. Selon les situations, l’intervention peut avoir une visée diagnostique et/ou thérapeutique.